• L'histoire:

    Nous sommes dans la campagne écossaise, au début du XXe siècle. Fille d’agriculteur, Chris rêve de devenir institutrice. La famille vit sous la coupe d’un père tyrannique et violent. Au fil du temps, les membres de la maisonnée disparaissent un à un et Chris, se retrouve seule à la ferme. La jeune femme rencontre alors Ewan, tombe amoureuse, se marie… mais l’année 1914 approche.

     "Sunset Song" est l'adaptation d’un roman de Lewis Grassic Gibbon paru en 1932, et c'est surtout le film le plus beau de ce début d'année.

    Beau par la qualité de ses images, de ses plans, de sa lumière, des décors, de la reconstitution historique, de l'histoire, de la narration, des chants, de l'interprétation et de la grâce de l'actrice Agyness Deyn qui est tout simplement extraordinaire pour son premier grand rôle.

    La lumière de Michael McDonouh et la réalisation de Terence Davies, faite de douceur et de délicatesse , font que ce film est intemporel.

    En admirant cette jeune Criss  on ne peut s’empêcher de penser à "Tess" de Polanski, ou encore à "La Leçon de piano" de Jane Campion. Quant à la qualité de l'image et de la lumière, c'est du coté de Kubrik et son "Barry Lyndon" qu'il faut regarder.

    Un sens exacerbé du romanesque et de la mélancolie. L’importance du chant, cette ode au courage des femmes, aux mystères de l’existence ne manque ni de souffle ni de grandeur.

    Vous admirez une toile d'une pureté exceptionnelle et vous vous imaginez que celle-ci commence à prendre vie, lentement, sans vous heurter, avec grâce et intelligence. C'est le sentiment que l'on a en visionnant ce film si particulier.

     

    P.S

    2 films à voir également:

    "Remember" de Atom Egoyan.

    Un vieil homme, survivant de l'Holocauste, parcourt les États-Unis pour se venger d'un passé qu'il ne cesse d'oublier.

     

    Critique d'un blogueur que je partage:

    "Superbe film, une sorte de road movie à travers les USA (quel régal d'entendre ces voix rauques américaines, ces accents si prononcés, que de souvenirs), un film qui a une belle photo, une belle lenteur et un pitch assez étonnant, et aussi des acteurs sur lesquels le temps a accompli sa vengeance (Martin Landau (mission impossible) à peine reconnaissable, Bruno Ganz décomposé par les rides)... L'idée est celle (tout le monde a lu le synopsis) d'une vengeance sur fond de camp de concentration, autant dire qu'il y a quelque chose de glacial dans cette histoire, empreinte de nuances mortifères et d'émotions savamment dosées par la mise en scène....Atom Egoyan est un réalisateur rare et original, ce film sort de sa production ordinaire par son classicisme et son imaginaire.....Il est touchant et il serait dommage de le rater...."

    A noter que dans son ensemble, la presse dite  "intello", n'a guère aimé ce film.

    Voici par exemple ce que dit Télérama:

    "Le suspense est fâcheux et la mise en scène, empesée. Quant au rebondissement final, il est carrément déplaisant : concernant la Shoah, on n'utilise pas la mémoire comme un simple ingrédient de thriller."

     

    "Médecin de campagne" de Thomas Lilti

    Tous les habitants, dans ce coin de campagne, peuvent compter sur Jean-Pierre, le médecin qui les ausculte, les soigne et les rassure jour et nuit, 7 jours sur 7. Malade à son tour, Jean-Pierre voit débarquer Nathalie,  médecin depuis peu, venue de l’hôpital pour le seconder. Mais parviendra-t-elle à s’adapter à cette nouvelle vie et à remplacer celui qui se croyait… irremplaçable ?

     

    Tout d'abord Marianne Denicourt et François Cluzet sont remarquables.

    Lu sur "Allociné" :

    "Faire un film sincère et profondément humain n’est pas chose facile. Quand en plus on s’attaque à la population des campagnes Française, la caricature est souvent de mise. « Médecin de Campagne » parvient pourtant à être juste et fait un bel hommage à une profession qui est encore plus difficile à exercer en campagne. François Cluzet est totalement crédible en médecin de patelin paumé et ses patients me font penser aux habitants du village de mes grands-parents ! Dureté, solidarité, caractères, croyances, fidélité… On y retrouve ce qui fait la force et le charme des habitants des campagnes, défauts inclus. Un film juste, militant, sensible, qui passe mieux qu’une pilule.". 


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  • Elliot Murphy au New Morning.

    Après Tanita Tikaram jeudi soir au New Morning, rendez-vous au même endroit le lendemain, et dans un registre différent, avec Elliot Murphy.

    Tout d'abord , qui est Elliot Murphy?

    Pour être honnête je le connaissais assez mal avant d'aller à ce concert. J'avais déjà entendu quelques uns de ses morceaux, je le connaissais de réputation depuis les années 80, mais rien de plus.

    Voici donc ce que j'ai trouvé sur le personnage.

    Né le 16 mars 1949 à New York, il joue dans des petits groupes amateurs de blues à l'adolescence.

    Il part ensuite pour l'Europe dans le but de renforcer sa formation de musicien, tout en jouant dans les rues . En 1973, Elliott Murphy enregistre son premier album "Aquashow", un album qui reçoit un accueil triomphal de la part des critiques .

    Il est alors présenté comme le nouveau Dylan, le nouveau Lou Reed ou le F. Scott Fitzgerald du Rock'n'roll.  Rien que çà.

    Suivent Lost Generation en 1975, Night Lights en 1976 et Just a Story From America en 1977 qui ne rencontrent pas le succès escompté auprès du grand public.

    Voyant que le public américain ne semble pas apprécier sa musique, il part pour Paris ou il vit depuis de nombreuses années avec sa femme Françoise et son fils .

     A l’inverse du public américain, les Européens et principalement les Français semblent plus sensibles à ce style folk rock et à son approche littéraire tout à fait particulière.

    Il est rejoint en 1996 par le guitariste français Olivier Durand (ex Little Bob Story). 

    Elliott Murphy parcourt l’Europe avec un nombre impressionnant de concerts. Formidable artiste, il enflamme les salles et se donne sans compter. (J'ai pu vérifier)

    En plus de sa carrière musicale, Murphy a plusieurs écrits à son actif. Plusieurs de ses articles paraissent dans les magazines Rolling Stone et Spin, entre autres. Il publie aussi un roman semi-autobiographique ’’Cold and Electric’’ et deux collections de nouvelles.

    En 2012, Elliott Murphy est honoré de la Médaille de Vermeil par la ville de Paris pour sa carrière de musicien et d’écrivain.

    En 2015, Elliott a obtenu les honneurs de Chevalier des Arts et Lettres par le ministère de la culture.

    Pour Elliott Murphy, la musique et la littérature  sont indispensables car c’est l’art qui nous console, nous élève et nous rend heureux.

    C'est donc cet artiste pour le moins particulier qui était au New Morning les 25 et 26 mars .

    Il faut savoir que l'artiste se produit tous les ans, et depuis de longues années, dans cette salle si particulière.

    Le public présent est vraiment un public de connaisseurs, voir de fans. Pour eux il s'agit d'un événement annuel qu'il ne raterait pour rien au monde.

    Elliot Murphy le sait, il leur parle comme on parle à des potes tout au long du concert . 

    On est en famille. C'est d'ailleurs son épouse qui présente le spectacle. Elle nous dit comment va se dérouler le concert, que la première partie sera exclusivement consacrée à l'interprétation en entier de son second album sorti en 1974, "Lost Génération".

    Et puis il y a son fils qui fait parti du groupe, qui est au milieu des musiciens normands qui accompagnent Elliot depuis de longues années.

    Voici un titre de cet album, et de cette première partie.

    A l'entracte, les fans sont un peu déçus par cette première heure. Il ne reconnaisse pas tout à fait leur Elliot .

    Mais ils vont rapidement changer d'avis à son retour. Un second concert débute, et quel concert.

     

    Et pour le rappel , on a eu droit (entre autres) à ça


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  • Tanita Tikaram au New Morning.

    Jeudi 24 mars, dans le 18ème arrondissement, à deux pas du métro Château d'Eau, dans la petite salle vraiment sympa du New Morning.

    La fin des années 80 voit apparaître une nouvelle génération de chanteuses qui s'inspirent du folk. Suzanne Vega, Tracy Chapman, mais aussi Tanita Tikaram, avec qui nous avons rendez-vous ce soir.

    Pour le moment, et pour la première partie, on est avec la jeune nordiste Lena Deluxe .

    Une voix, de la présence, la petite assure .

    Il est un peu plus de 21 heures lorsque Tanita Tikaram entre sur scène. Elle vient aussi nous présenter son nouvel album "Closer To The People", et les extraits "Food on My Table" ou "Glass Love Train".l

    Lors de ce concert on a eu également droit à de nombreux titres de son excellent premier album, "Ancient Heart", sorti en 1988, alors qu'elle n'avait que 19 ans.

    Avec bien sur, et dans la même version  .

    Un cocktail de pop-rock, de folk, de jazz, de la vraie variété dans le sens noble du terme.

    Une chanteuse talentueuse accompagnée de 4 musiciens qui prennent et donnent du plaisir.Des moments de grâce qui vous donne le sentiment de ne plus toucher le sol, d'être loin d'un monde qui prend un malin plaisir à vouloir souffrir.

    Et puis quel bonheur de se sentir privilégier, de n'être que 200 ou 300 spectateurs tout au plus à bénéficier d'un tel spectacle. 

    On en redemande. Alors quand vient le rappel on ne se prive pas.

    C'est tout d'abord une reprise de ce morceau "Love Is in the Air" de John Paul Young en 1977 .

    Puis elle clos cette très agréable soirée, avec deux morceaux de ses débuts.

    (Video prise jeudi soir)


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  • Né le 25 avril 1947, Johan Cruyff n'a que 12 ans lorsqu'il son père meurt d'une crise cardiaque.

    Est-ce de ce drame qu'il tirera cette force de caractère qui en fera l'un des meilleurs joueurs de toute l'histoire du football?

    Élégant, racé, vif, véloce, il a révolutionné son sport au tout début des années 70, avec son club de l'Ajax d'Amsterdam .

    Le football total ou tout le monde attaque et tout le monde défend,  le "Hollandais volant", avec son célèbre n°14, ses dribbles déroutants, ses chevauchées fantastiques, son sens du jeu,  un look de rock star. Si on y ajoute quelque chose de très rare dans le football, un discours sans langue de bois doté d'une grande intelligence, on a ici tout du footballeur parfait.

    C’est en 1964 qu’il débute en pros à l’Ajax Amsterdam. La jeune équipe  progresse chaque saison et obtient sa première finale de C1 en 1969 ou elle est battue par le Milan AC.

    Alors que les Bays-Bas ne se sont pas qualifiés pour le Mondial mexicain en  1970,  Johan Cruyff va régner trois années d'affilée  sur le football européen .

    Entraîné par Rinus Michels, l’Ajax remporte sa première C1 en 1971 contre  le Panathinaïkos au stade Wembley de Londres.

    Michels parti au Barça, c'est le Roumain Stefan Kovacs qui entraîne désormais l'Ajax. Mais cela ne change rien puisque le véritable chef d’orchestre du ballet de cette équipe n'est autre que Cruijff . La preuve, en 1972, le club remportera un quintuplé Championnat – Coupe – C1 – Supercoupe d’Europe – Coupe Intercontinentale.

    L'année suivante, c'est le Bayern de Beckenbauer qui est humilié en finale,  4-0 . 

    3 Coupe d'Europe des clubs champions, comme on le disait à l'époque, et aussi 3 ballons d'Or pour le génial Johan  Cruyff

    1974. Tous les amoureux du beau jeu  souhaitent la victoire des Pays-Bas de Johan Cruyff en finale de la Coupe du monde contre l'Allemagne de l'Ouest .

    Malheureusement, après avoir ouvert le score rapidement sut penalty par son capitaine, l'équipe néerlandaise se laisse prendre par l'Allemagne de Beckenbauer qui s'impose au final 2-1.

    Il rejoindra le FC Barcelone en 1973, participant fortement à la remontée du club Catalan parmi les grands d'Espagne.

    Mais c'est comme entraîneur qu'il sera le plus efficace au Barça. C'est d'ailleurs avec lui aux manettes, en 1992, que le Club remporte sa première Ligne des Champions. On peut dire qu'aujourd'hui encore, le style  Cruyff est toujours très présent dans le jeu produit pas les partenaires de Messi.

    Quel joueur et quel entraîneur peut prétendre, plusieurs décennies après avoir imposer un modèle, gagner des titres tout en offrant du plaisir au public?

    Parce-qu’il aura révolutionné son sport comme joueur, mais aussi comme entraîneur, et que son nom sera éternellement associé au beau jeu, on peut prétendre que Cruyff est le plus grand de tous.


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  • L'histoire:

    Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…

    Ce film est comparé, parfois, à Amélie Poulain.

    J'avoue que j'ai eu du mal à y voire des similitudes.

    Moi qui qui avait trouvé le film de Jean-Pierre Jeunet insipide et gnangnan, j'ai adoré le film du fils Rappeneau . C'est frais, drôle, et surtout d'une grande tendresse . 

    De plus chaque rôle, petit ou grand, est soigneusement étudié, fignolé.

    Bref, ce film est un petit bijou.

    Voici une critique lu sur Allociné qui correspond assez bien à mon ressenti:

    "Julien Rappeneau, le scénariste (Au nom de ma fille, Cloclo, 36 quai des orfèvres...), aujourd'hui réalisateur. On est souvent sceptique (et trompé) sur les accroches des affiches. Celle de Rosalie Blum nous annonce « une bulle de bonheur » ou « une bouffée d'air frais ». Pour une fois, c'est vrai ! Pour son premier film en tant que réalisateur, le fils Rappeneau nous concocte une comédie douce amère aussi rafraîchissante que drôle . Même si, sur le fond, le postulat de départ n'est pas franchement gai (la solitude). C'est  mise en scène et écrit (adapté d'une BD) de façon légère mais pas mièvre, et sans pathos. Le film est découpée en trois partie et la même histoire est vue sous l'angle des trois personnages principaux. Procédé que j'apprécie, pas nouveau mais intéressant quand c’est bien fait. Ce n'est pas aussi balisé que cela aurait pu être et quelques surprises émaillent le récit. Le casting est tout en charme et efficacité. Kyan Khojandi (Bref) s'en sort très bien pour son premier premier rôle. Convaincant et plein de charme. Noémie Lvovsky est égale à elle-même, Alice Isaaz est bien plus agréable que dans La crème de la crème et Anémone est à mourir de rire. En résumé, cette Rosalie Blum est une très belle réussite. Une très jolie comédie, aussi sensible que sympathique, aussi drôle qu'intelligente. On en ressort donc content avec le sourire aux lèvres. Une très jolie surprise"


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