• Tour de France: Bardet, le coureur qui se moque de l'oreillette.

    Le Tour 2016 s'achève ce dimanche, et tout comme lors des plus sombres années ou il était dominé par Armstrong et son armada, Froome et son équipe Sky ont écrasé cette grande boucle dans un style qui n'a plus rien à voir avec le vélo que nous avons connu et aimé.

    Comme il est triste de voir ces grandes étapes de Montagne totalement escamotées, ne débutant réellement que dans les 4 ou 5 kms de la dernière montée. Elle est si loin l'époque ou l'on attaquait à 2 ou 3 cols de l'arrivée, ou l'on prenait un maximum de risques dans les descentes pour creuser les écarts au général .

    La victoire de Romain Bardet dans l'étape qui menait à Saint-Gervais Mont-Blanc devrait d'ailleurs interroger les décideurs sur les dérives de ce cyclisme moderne robotisé et sur un retour possible à un autre bien plus humain. Ce que lui et son directeur sportif ont déclaré  à l'issue de cette étape peut paraître anodin, mais cela est essentiel pour que ce sport retrouve un peu de sa noblesse .

    Voici la déclaration du coureur: «C'est le vélo à l'instinct, rien n'était prémédité. Avant la descente, Mika (Chérel) m’a dit "Suis-moi, on peut faire un gros coup", j’ai répondu "T’es mes yeux je prends ta roue je te fais confiance»" même si on nous disait le contraire dans l’oreillette ».

    Quant au directeur sportif d'AG2R La Mondiale Julien Jurdie, il a dit : "On leur avait dit de prendre le minimum de risques. Ils ne nous ont pas écouté et ils ont eu raison de ne pas nous écouter. On avait tellement peur de cette chute et eux ils descendaient plein pétrole" .

    A l'heure ou l'on voit tous ces coureurs avec leur oreillettes à l'écoute des directeurs sportifs, ne sachant ou et quand accélérer, qu'il est sain de voir des champions désobéir à leurs chefs et en tirer un avantage au classement.

    Et enfin on avait du spectacle sur le Tour. Un Froome qui était obligé de prendre des risques, d'autres qui allaient craquer très vite dans la dernière montée, à cause, ou grâce, à cette prise de risques du coureur français.

    Oui, on voit que le cyclisme peut redevenir spectaculaire pour peu que l'on y réfléchisse un minimum. 

    Pour redonner de la folie au Tour de France, à la compétition cycliste en générale, il serait nécessaire de supprimer les oreillettes et tous les paramètres dont bénéficient les coureurs afin de mieux gérer leurs efforts.

    A se demander s'il ne faudrait pas aller plus loin en supprimant aussi les directeurs sportifs dans les courses, ne laissant sur la route que des voitures assistantes pour dépanner le coureur en cas de crevaison ou d'incident mécanique.

    On verrait enfin de grandes courses avec de plus grands écarts à l'arrivée. La prise de risques des leaders deviendrait plus importante avec pour conséquence première bien plus de défaillances physiques.

    Et qu'on ne me dise pas que cela obligerait le coureur à se doper. Il suffit de voir une seule formation mettre la main mise sur la course à l'image d'un Armstrong à son époque, ou des Sky aujourd'hui, pour comprendre qu'une telle domination de la part d'un seul groupe ne peut qu'être suspecte.

    On a vu avec l'offensive de Cherel et Bardet que c'est lorsque les coureurs ne respectent plus les consignes frileuses des directeurs sportifs que la course devient plus passionnante et plus folle, que les champions font les plus gros écarts, que les adversaires ne savent plus trop comment se comporter. Enlevez-nous oreillettes et autres compteurs, limitez au maximum le rôle des directeurs sportifs, et nous aurons enfin de grandes étapes digne de celles qui ont fait l'histoire du Tour de France.

    Alors Messieurs de l'U.C.I, on continue avec les robots et leurs gadgets ou l'on revient à un cyclisme à visage plus humain?


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  • Dès qu'il se produit un événement dramatique de nos jours, nous avons de suite une multitude de nouveaux experts, ceux du net, qui débarquent avec leurs certitudes pour nous expliquer le comment et le pourquoi de la chose.

    Le plus souvent, on peut savoir bien à l'avance ce que l'on va y trouver. 

    C'est un coup monté de toutes pièces par le pouvoir en place pour telle ou telle raison. Pour d'autres, c'est l'oeuvre d'une puissance étrangère qui a intérêt à déstabiliser la région.

    A quand une théorie avec les petits hommes verts?

    Le moindre petit élément de l'enquête est bien sur épluché pour en tirer des conclusions définitives. Il est d'ailleurs parfois amusant de voir que des faits contraires se révèlent tout aussi suspects.

    Un exemple, si la police intervient trop tôt, c'est parceque ce sont les services secrets qui ont monté l'affaire.Si elle intervient trop tard, c'est le pouvoir qui a laissé faire pour imposer de nouvelles lois liberticides. J'en passe , et des meilleures.

    Et puis ils ne perdent pas de temps. Là ou la police met parfois plusieurs mois pour tirer les conclusions d'une enquête, eux en quelques heures ils ont déjà tout compris, ils savent qui a fait quoi et pour dans quel but. 

    Comme vous le voyez, quels que soient les actes dans ces situations dramatiques, l'esprit complotiste trouvera toujours matière à y trouver son bonheur. 

    Si l'on tue les terroristes lors de l'intervention, c'est parceque l'on a peur qu'il révèle des secrets sur notre pays. S'il en sort indemne ou n'est que légèrement blessé, c'est parcequ'il est un agent qui a agi pour le compte de l'état .

    Oui, on trouve de tout sur le net. De tout et de rien surtout.

    "Je ne sais rien mais je dirais tout" est la devise de l'internaute qui tire plus vite que son ombre.

    “L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.” disait Aristote .

    Et bien , il faut croire que le net est un refuge d'ignorants qui affirment des choses sans avoir le le moindre commencement de preuve de ce qu'ils avancent. Mais ce n'est pas grave, on se prend pour un journaliste d'investigation, on se base sur la moindre image vue à la télévision, ou le moindre fait lu dans les journaux, pour jouer les Sherlock Holmes.

    Oui le doute est nécessaire. Oui il faut aussi s'interroger sur la version officielle et posséder le recul nécessaire pour ne pas tout accepter de la part d'un pouvoir qui aurait intérêt à nous cacher certaines de ses erreurs .

    Mais lorsque les doutes se transforment en certitudes on sombre de suite dans la théorie du complot. Que certains détails nous mettent en alerte est bien compréhensible, voir nécessaire . Mais de là à vouloir transformer la moindre petite erreur humaine (le criminel qui laisse un indice ou le policier qui rate sa cible), en preuve pour en tirer des conclusions définitives est proprement stupide. 

    Douter et réfléchir, c'est sain et nécessaire, mais affirmer sans avoir tous les éléments en main, c'est déjà beaucoup moins louable.

    En conclusion,  j'ai envie de reprendre  ce que disait Coluche à propos des journalistes . Ceci me semble aussi très approprié pour nos "experts" du net.

    "Quand on en sait pas plus que ça, on devrait être autorisé à fermer sa gueule"


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  • Où sont allées toutes les fleurs?

    Il y a un demi-siècle le monde ne jurait que par la paix, la jeunesse rêvait d'un monde meilleur. Le "Flower Power" être l'avenir de notre monde. 

    La guerre du Viêt Nam, les problèmes raciaux, la libération des mœurs sexuelles, les droits des femmes, l'autorité, tout cela était remis en question par cette jeunesse issue du Baby Boom. 

    C'est cette contre-culture des années 1960 qui s'est développée aux États-Unis et en Grande-Bretagne, puis qui s'est répandu dans la plus grande partie du monde occidental entre 1955 et 1975.

    Ce sont tout d'abord les Beatniks, puis les hippies qui vont s'engager d'avantage, et vont faire parler d'eux. Ils ne vont pas protester de la même manière, les hippies vont chanter pour faire passer des messages. C'est en revendiquant la paix et l'amour que le mouvement hippie va essayer d'être un facteur de la libération de la société des années de ces années là.

    Cette jeunesse prône avant tout la non-violence, en réaction à un monde  devenue incompressible à leurs yeux.

     Cette revendication pour la paix a fait naître plusieurs symboles  qui sont propre au mouvement hippie, notamment avec l’expression "Peace and Love" . Ils vont aussi utilisé le slogan « Flower Power », « Le pouvoir des fleurs », la fleur symbolisant pour eux la non-violence. 

    Ils prônent aussi une liberté sexuelle (« Make love, not war » signifiant « Faites l’amour, pas la guerre ») .

    Être jeune à cette époque c'est croire que demain sera meilleur, qu'au XXIème siècle la guerre aurait disparu de la planète, que chacun aura un toit pour sa famille et de quoi vivre convenablement. 

    Oui mais voilà le chômage est arrivé, puis Reagan et Thatcher avec leur modèle ultra-libéral,  mais aussi la chute du Shah d'Iran,  les guerres en Afghanistan, guerre du Golfe, au Liban, en Irak, en Libye.... . 

    Un terrible engrenage qui a permis de rebattre les cartes et d'imposer un nouvel état d'esprit plus belliqueux qui correspond mieux aux décideurs de ce monde

    Vous avez entre 60 et 70 ans aujourd'hui, le monde dont vous avez rêvé n'est jamais venu, les fleurs se sont fanés et les jardins ou elles poussaient ont été abandonnés pour en faire des champs de bataille.

    Tout est à refaire. Vos chansons ont été recouvertes par le bruit des bombes et des canons. Vous aviez emprunté le chemin qui mène à la paix mais pour on ne sait trop pour quelle raison vous l'avez abandonné. Pire, vous n'avez pas su le montrer aux générations suivantes. Pourquoi?

    Notre époque est terrible pour notre jeunesse. Le chômage bien sur, mais aussi et surtout un monde de plus en plus terrifiant comme on le voit avec ces attentats aux quatre coins du monde , mais aussi avec des dirigeants qui sont dans l'escalade permanente de la violence .

    Où sont allées toutes les fleurs?

    D'où viendra la solution?

    Chanson originale de Pete Seeger (1955)

    Where have all the flowers gone,

    Où sont allées toutes les fleurs,

    Long time passing ?

    Tant de temps a passé ( depuis)

    Where have all the flowers gone,

    Où sont allées toutes les fleurs,

    Long, long ago ?

    D'il y a si longtemps ?

    Where have all the flowers gone ?

    Où sont allées toutes les fleurs ?

    Young girls picked them, every one !

    Des jeunes filles les ont toutes cueillies !

    When will they ever learn ? (x2)

    Quand apprendront-elles un jour ? (x2)

    Where have all the young girls gone,

    Où sont allées toutes les jeunes filles,

    Long time passing ?

    Tant de temps a passé ( depuis)

    Where have all young girls gone,

    Où sont allées toutes les jeunes filles,

    Long, long ago ?

    D'il y a si longtemps ?

    Where have all the young girls gone ?

    Où sont allées toutes les jeunes filles ?

    Gone to young men, every one !

    Elles sont toutes allées à des jeunes hommes !

    When will they ever learn ? (x2)

    Quand apprendront-elles un jour ? (x2)

    Where have all the young men gone,

    Où sont allés tous les jeunes hommes,

    Long time passing ?

    Tant de temps a passé ( depuis)

    Where have all the young men gone,

    Où sont allés tous les jeunes hommes,

    Long, long ago ?

    D'il y a si longtemps ?

    Where have all the young men gone ?

    Où sont allés tous les jeunes hommes ?

    Gone to soldier, every one !

    Ils sont tous devenus soldats !

    When will they ever learn ? (x2)

    Quand apprendront-ils un jour ? (x2

    Where have all the soldiers gone,

    Où sont allés tous les soldats,

    Long time passing ?

    Tant de temps a passé ( depuis)

    Where have all the soldiers gone,

    Où sont allés tous les soldats,

    Long, long ago ?

    D'il y a si longtemps ?

    Where have all the soldiers gone ?

    Où sont allés tous les soldats ?

    Gone to graveyards, every one !

    Ils sont tous dans des cimetières !

    When will they ever learn ? (x2)

    Quand apprendront-ils un jour ? (x2)

    Where have all the graveyards gone,

    Où sont allés tous les cimetières,

    Long time passing ?

    Tant de temps a passé ( depuis)

    Where have all the graveyards gone,

    Où sont allés tous les cimetières,

    Long, long ago ?

    D'il y a si longtemps ?

    Where have all the graveyards gone ?

    Où sont allés tous les cimetières ?

    Gone to flower, every one !

    Ils sont tous en fleurs !

    When will they ever learn ? (x2)

    Quand apprendront-ils un jour ? (x2)


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  • "Truman" de Cesc Gay. L'amitié jusqu'au bout.

    Sachant que Jullian, son ami de jeunesse est condamné à cause d'un cancer, Tomàs qui est expatrié au Canada,  revient pendant quatre jours à Madrid afin de passer du temps en sa compagnie.

    Cet excellent film nous montre un homme condamné par la maladie qui décide de ne plus se soigner . 

    Ce film dresse avant tout le portrait de deux amis, à travers leur relation et la manière de se positionner quand on sait que l'on ne survivra pas à la maladie. 

    Tomàs ne juge pas son ami. Il est présent à ses cotés avec beaucoup de pudeur, de retenue. Pas besoin de grande déclaration, ni de démonstration dans une si longue amitié . 

     Truman, qui tient le rôle titre, est un chien. Bien sur on ne peut s'empêcher de traduire le nom du chien en "l'homme vrai, la vérité de l'homme". Malgré son sujet grave, l'ambiance reste relativement légère. Il y a aussi une grande intelligence de la narration . Et puis la personnalité des deux protagonistes, mais aussi celles des seconds rôles, font que ce film ne sombre jamais dans le mélo.

    "Truman" de Cesc Gay. L'amitié jusqu'au bout.

    Ce que l'on apprécie aussi, c'est de voir que le film ne s'attarde pas trop sur la maladie. On les voit avant tout essayer de continuer à vivre, d'aller au restaurant, de faire des rencontres, d'improviser un voyage un peu fou . 

    Au final, Truman est un film qui traite d'un sujet  délicat avec finesse,  sensibilité, intelligence, et surtout avec une énorme tendresse.

    Ne pas oublier la performance des deux acteurs principaux,Ricardo Darin et Javier Càmara, qui sont aussi pour beaucoup dans le succès de ce film qui a reçu plusieurs Goya en 2016( meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle).


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  • Magnifique soirée avec Cyndi Lauper au Grand Rex.

    Star de la pop des années 1980,  Cyndi Lauper a sorti ce printemps un album de reprises de country avec "Detour", son premier album solo depuis six ans dont la sortie .

    "Quand j'étais toute petite, la musique country, c'était de la musique pop, j'ai grandi en écoutant ça". "Ces chansons appartiennent à certains de mes souvenirs les plus anciens, ça a donc été une immense joie de les reprendre."

    C'est avec elle, mais aussi ses plus grands tubes, que nous avions rendez-vous ce lundi 11 juillet au Grand-Rex.

    Une grande présence sur scène, une performance vocale très réussie, un public chaud bouillant . 

    L'artiste souffre. On pensait au tout début que la canne faisait parti du personnage qu'elle s'était créée sur scène, mais non, très vite on peut s’apercevoir qu'elle boite, qu'elle souffre .

    C'est le moment du rappel..

    Elle revient une dernière fois, seule.

    Une magnifique soirée en compagnie d'une artiste sachant parfaitement naviguer entre le rock, la country et l'émotion pure.

    Pour conclure, j'aimerais vous dire qu'il y a quelques années j'ai découvert l'adaptation de "Ne me quittes pas" de Brel par Cyndi Lauper. Jamais je n'aurai imaginé un jour qu'un artiste réussirait à me donner autant d'émotion qu'avec l'originale. 

    Et bien elle a réussi cet exploit.

    Dommage, on ne trouve plus d'excellente version sur Youtube.


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