• Sarkozy et son armée pour mater les français.

    On parle beaucoup du livre de Patrick Buisson depuis quelques jours dans les médias. Bien sur, très vite, beaucoup de journalistes ont eu des mots très dur pour qualifier l'attitude de l'ancien conseiller du Président, rappelant au passage son parcours sulfureux d'homme d’extrême droite.

    Il est bien dommage qu'ils se réveillent si tard, qu'ils n'aient pas eu ce courage lorsque cet homme était dans l'ombre de Sarkozy. Ils auraient pu alors s'inquiéter de la proximité d'un tel personnage dans l'entourage du Président de la République.

    Mais non, par lâcheté et par courtisanerie envers celui qui fut à l'Elysée de 2007 à 2012, ces petits valets ont minimisé la face cachée du conseiller aux français.

    Alors aujourd'hui face aux révélations de l'ancien hémisphère droit de Sarkozy, les mêmes viennent nous dire que tout cela n'est pas très grave, que ce n'est que pure vengeance, etc....

    Bref, on connait le refrain, lorsqu'on apprend des choses sur l'ancien Président il devient impératif d'accuser celui qui dénonce ou qui enquête, même lorsque l'information est  terrifiante.

    Car oui, il y a dans ce livre une information d'une gravité extrême, qui démontre que Sarkozy est capable de tout pour accéder au pouvoir, y compris de faire couler le sang de jeunes français si nécessaire.

    Je veux bien sur parler de la manifestation que le Ministre de l'Intérieur de l'époque aurait décidé de laisser dégénérer. Voici ce que dit Buisson sur le sujet: « Pour Nicolas Sarkozy, les Invalides furent l’équivalent d’Austerlitz pour Napoléon (…) A tout le moins s’il faut en croire l’histoire qu’il aimait à raconter en petit comité : "Nous avions pris la décision de laisser les bandes de blacks et de beurs agresser les jeunes blancs aux Invalides, tout en informant les photographes de Paris Match de la probabilité de sérieux incidents" ».

    Il ajoute que lors d’une autre manifestation anti-CPE, Sarozy aurait dit : « On laissera (les casseurs) faire leurs courses chez Darty et à Go Sport. » Le ministre de l’Intérieur était ensuite apparu sur les lieux, « fier de montrer à quel point il maîtrisait la situation face à un Premier ministre englué dans un affrontement mortifère avec la jeunesse ».

    Paris Match a démenti, mais un ancien ancien CRS déclare : « Je comprends très vite qu’il se passe quelque chose de bizarre, ce n’est pas une manifestation classique »« Les unités progressent lentement, trop lentement, des heures pour passer la rue Saint-Dominique puis la rue de l’Université. […] En tant que responsable de l’armurerie, moi qui pensais ne pas chômer pour ravitailler en grenades mp7 mes collègues, je suis au chômage technique… Pas une grenade n’est lancée, pas une. Des consignes ont été données… ».

    Ce qu'écrivait Libération à l'époque semble aller dans le sens de ce que dénonce aujourd'hui Patrick Puisson:  « Les CRS paraissent indifférents à ce qui se joue au milieu de l’arène. Ils regardent sortir les jeunes dépouillés, certains le visage en sang. Les policiers infiltrés assistent au jeu de massacre. Les interpellations tardent. Vers 19 heures, tout est fini ».

    Après les révélations de Buisson, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi Sarkozy a supprimé 12 000 postes de policiers  et fermé des commissariats dans les banlieues.  

    Pour cajoler un peu plus la racaille il a fait venir le Qatar au PSG et a permis l’essor de l'islamisme dans notre pays.

    On comprend mieux aussi pourquoi il a tant laissé faire pendant plusieurs semaines lors des émeutes de 2005,  pour envoyer le message à la racaille des banlieues qu'ils pouvaient continuer leur trafic en tout genre, que ce n'est pas lui qui viendrait y mettre son nez. 

    Laisser à l'abandon ces quartiers c'était pour lui se réserver une armée ultra-violente capable de venir à tout moment s'en prendre à des français qui voudraient se rebeller contre le pouvoir. Voilà son réel projet pour la France.

    Et dire qu'il y a encore des gens qui vont voter pour ce traître à notre pays, capable de faire couler le sang de la jeunesse française .

    Et demain il fera quoi?

    Mais ailleurs ce n'est pas mieux.

    Quant on pense à ce tartufe de Frédéric Lordon qui s'imaginait que les voyous des banlieues allaient venir gonfler le mouvement de "Nuit Debout. Faut-il que l'extrême gauche soit stupide pour s'imaginer un tel scénario.

    Cette jeunesse là est bien plus proche de Sarkozy que du peuple. 

    Le fric facile, le bling-bling, la vulgarité, la malhonnêteté, tout cela ils l'ont en commun avec l'ancien Président. Pas besoin d'être un grand intellectuel pour le comprendre .  

    Bien sur, on va me répondre que pour faire de la politique il ne faut pas être un saint. Soit!

    Mais on doit admettre que si l'on doit décerner le premier prix du machiavélisme dans le monde politique français, il est évident que Nicolas Sarkozy le remportera haut la main.

    Et pour une fois il n'aura pas besoin de magouiller pour le remporter.


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  • "Victoria" de Justine Triet, ou quand les critiques se moquent du public.

    L'histoire:

    Victoria Spick, avocate pénaliste en plein néant sentimental qui élève seule ses deux filles, débarque à un mariage où elle y retrouve son ami Vincent et Sam, un ex-dealer qu’elle a sorti d’affaire. Le lendemain, Vincent est accusé de tentative de meurtre par sa compagne. Seul témoin de la scène, le chien de la victime. 

    Victoria accepte à contrecœur de défendre Vincent tandis qu'elle embauche Sam comme jeune homme au pair. Le début d’une série de cataclysmes pour Victoria.

    Je vais au cinéma en général entre 2 et 3 fois par semaine, mais très rarement pour y voir des comédies françaises de ce genre qui sont toutes construites de la même manière .

    Mais la semaine dernière, face au florilège d'excellentes critiques concernant ce film, je me suis dit celui-ci doit bien avoir quelque chose d'original pour que l'on en dise autant de bien .

    Tout ce que je peux avouer après l'avoir vu, c'est que je ne suis pas prêt de retourner voir de si tôt une comédie de ce genre.

    Un scénario bancal, un humour facile et parfois à la limite de la vulgarité qui déclenche peu de rires dans la salle. Des comédiens qui ne sont pas au meilleur de leur forme, à l'image d'un  Vincent Lacoste qui fait juste du Vincent Lacoste. Et comme on le voit beaucoup au cinéma depuis quelques temps, cela commence à lasser.

    Bref, on a bien du mal à comprendre ce qui peut avoir autant plus à nos chers critiques dans ce film. D'ailleurs l'avis des spectateurs est beaucoup plus mesuré .

     Afin d'oublier cette oeuvre bien médiocre , et aussi pour voir une comédie digne de ce nom, ce week-end je me suis rendu au Mac Mahon pour y voir un classique de la comédie italienne, "Le pigeon".

    L'histoire:

    Cosimo, un petit caïd de banlieue, est en prison pour un minable vol de voiture. Afin de le faire sortir, ses complices demandent à Peppe, un boxeur raté, de s'accuser à sa place, moyennant rétribution. La police ne croit pas à la culpabilité du "pigeon" et le relâche bientôt. Cosimo, toutefois, a le temps de lui confier son projet : le cambriolage d'un mont-de-piété. Peppe décide de reprendre l'opération à son compte.

    Voilà une comédie et une vraie. Un petit bijou qui a quelque peu vieilli, certes, mais qui reste d'une efficacité redoutable.

    Quel bonheur de voir cette bande de pieds nickelés incarnée par les plus grandes stars italiennes de l'époque(Vittorio Gassman, Renato Salvatori, Marcello Mastroianni, Toto), à qui il faut ajouter les très charmantes Claudia Cardinale et Carla Gravina.

    N'oublions pas Carlo Pisacane qui en petit vieux toujours affamé est un régal à lui seul.

    On a dans cette comédie une galerie de personnages incroyable . Bien sur, il s'agit avant tout d'une parodie des films noirs américains de l'époque transposée dans une Italie au contexte social plus que difficile.

    "Le Pigeon" est un film tendre à l'humour grinçant. Les dialogues sont succulents avec pour clôturer le tout un final en beauté.


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  • "Comancheria" de David Mackenzie. Le film de l'année.

    L'été 2016 a été particulièrement médiocre au niveau cinéma. Il semblerait qu'avec l'arrivée de septembre les choses s'améliorent. J'en veux pour preuve la sortie de 2 films qui m'ont plus énormément, le très attendu "Frantz" de François Ozon, mais surtout "Comancheria" de David Mackenzie.

    C'est de ce dernier que je vais vous parler aujourd'hui.

    L'histoire:

    Après la mort de leur mère, Toby (Chris Pine) et Tanner (Ben Foster) vont organiser des pillages au petit matin à travers le Texas en attaquant uniquement les agences de leur propre banque. L’objectif est de réunir la somme nécessaire pour éviter la saisie du ranch familial. Mais face à eux on trouve un flic proche de la retraite (Jeff Bridges), et son adjoint (Gil Birmingham), bien décidés à les stopper.

    Les première images du film donnent le ton. On voit un tag sur un mur qui dénonce le sort réservé aux soldats vétérans de la guerre d'Irak . Puis très vite on découvre deux hommes cagoulés dans une voiture. 

    Comancheria, qui désigne le territoire de l’ouest du Texas, est une magnifique représentation du marasme financier qui touche les USA depuis 2007 et du rôle des banques dans la crise des subprimes.

    La grande force du réalisateur britannique se situe dans son approche très réaliste du sud des Etats-Unis, à représenter cette culture si propre à cette région. 

    Si ce film est très actuel dans la critique sociale, il est bien souvent nostalgique dans son approche.

    Comment ne pas voir le John Wayne de "La Prisonnière du Désert" sous les traits de Jeff Bridges, cet intraitable ranger magnifiquement incarné par Jeff Bridges qui multiplie les blagues "racistes" contre son collègue aux origines indiennes. 

    Il y a d'ailleurs une scène magnifique, lorsque cet adjoint, interprété par Gil Birmingham, dit à son supérieur que c'est l'homme blanc qui a exterminé les indiens, mais que ce qui va détruire l'hommes blanc  est présent là, devant eux. Et de lui montrer la banque.

    On découvre aussi toutes ces fermes abandonnées ou trônent du vieux matériel et des tracteurs d'un autre age. 

    On pense parfois au célèbre "Les Raisins de la colère". Des plans magnifiques du Texas rappellent les plus grands westerns des années 50. On songe aussi à Sam Pekinpah. Les films noirs des années 50 bien sur. Et puis un petit air de "Thelma et Louise", version mecs avec ces 2 frangins paumés. 

    On ne peut s'empêcher de revoir des images de tous ces films lorsqu'on est devant  "Comancheria".

    "Comancheria" de David Mackenzie. Le film de l'année.

    L'interprétation est remarquable. Les "deux frères", que ce soit Ben Foster, qu'on avait vu sous les traits de Lance Amstrong dans "The Program", ou Chris Pine, vu dans "Star trek", démontrent qu'ils font parti de la nouvelle génération d'acteurs dont on va parler dans les années à venir. Quant à Jeff Bridges, il retrouve enfin ici un vrai rôle digne de don immense talent. 

    A tout cela il faut ajouter des dialogues brillants, beaucoup d'humour aussi,et des silences toujours placés à bon escient.

    Ne pas oublier de dire que derrière tout cela il y a beaucoup d'humanité. 

    À la fois polar et western, cette chronique d'une Amérique profonde bien malade est un film construit sur un scénario original, chose si rare dans le cinéma d'aujourd'hui . 

    Et le tout sur une bande-son des plus réussies .

     


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  • "Le fils de Jean " de Philippe Lioret.

    Mathieu (Pierre Deladonchamps),un jeune cadre français, est informé par un coup de téléphone du Canada de l'existence et du décès de son père dont il ignorait tout. Pour Mathieu, pas d'hésitation, il lui faut se rendre sur place, d'autant plus que le défunt lui a légué un colis. Arrivé à Montréal, il est accueilli par Pierre (Gabriel Arcand) qui se présente comme un médecin ami de son père. Le premier contact n'a rien de chaleureux. Pierre recommande surtout à Mathieu de ne rien révéler de son identité à ses  deux demi-frères. 

    Par instants on s'interroge sur le thème du film, à savoir si nous ne serions pas dans un polar. 

    Un film ou il est difficile d'en dire trop sous peine de révéler certains de ses mystères.

    J'ai beaucoup aimé la sobriété de la réalisation. Les instants de silence, les regards. Tout ceci fait ressortir le talent des acteurs,celui de Pierre Deladonchamps et Gabriel Arcand en particulier qui sont juste proche de la perfection.

    Pour en parler mieux que moi j'ai choisi cet article de "La Voix du Nord", avec un titre qui lui colle à la peau: " Délicatesse et émotion".

    http://www.lavoixdunord.fr/culture-loisirs/le-fils-de-jean-delicatesse-et-emotion-ia983b0n3705352


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  • Merkel se prend une giffle de la part de ses compatriotes.

    Il fut une époque encore pas si lointaine ou critiquer Angela Merkel était totalement interdit dans notre pays . Pour beaucoup de nos médias, de nos politiques et de nos élites elle incarnait le modèle que nous devions suivre sous peine de devenir un pays du tiers monde. J'exagère à peine.

    Il y a quelques moins encore, son désir d'accueillir les migrants en masse la faisait passer pour le nouveau Gandhi aux yeux de la bien-pensance mondiale.

    Mais la belle machine à commencé à se gripper avec les événements de Cologne, ou de nombreuses femmes allemandes ont été agressées par de jeunes migrants. 

    En juillet dernier ce sont plusieurs attaques violentes qui se sont produites dans le pays, dont deux perpétrées par de jeunes réfugiés .

    Malgré tous ces événements, la Chancelière a affirmé sa volonté de continuer à être la championne du monde en ce concerne la politique d'accueils des migrants.

    On peut d'ailleurs voir ici à quel point l'Allemagne semble sur une autre planète en ce qui concerne l'accueil des réfugiés.

    C'est donc cette politique qu'allait pouvoir juger les électeurs d'une région de l'ex-RDA, fief d'Angela Merkel, ce dimanche.

    C'est une véritable gifle pour la CDU, le parti de la Chancelière qui n'arrive qu'en 3ème position avec un score à peine supérieur à 19 %.

    C'est plus de dix points derrière le SPD qui fait environ 30%, mais surtout derrière le parti d'extrême droite AfD avec ses 21%.

    On voit aujourd'hui que Merkel réussi l’exploit insensé de ressusciter l'extrême droite en Allemagne, une conséquence de sa politique d'immigration hors du commun qui sert avant tout les intérêts du patronat allemand. Tout ceci au détriment de la sécurité et de l'avenir du peuple qui a décidé ce dimanche d'envoyer un message fort à sa Chancelière.

    Et que vont dire nos élites face à ce résultat?


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