• "Truman" de Cesc Gay. L'amitié jusqu'au bout.

    Sachant que Jullian, son ami de jeunesse est condamné à cause d'un cancer, Tomàs qui est expatrié au Canada,  revient pendant quatre jours à Madrid afin de passer du temps en sa compagnie.

    Cet excellent film nous montre un homme condamné par la maladie qui décide de ne plus se soigner . 

    Ce film dresse avant tout le portrait de deux amis, à travers leur relation et la manière de se positionner quand on sait que l'on ne survivra pas à la maladie. 

    Tomàs ne juge pas son ami. Il est présent à ses cotés avec beaucoup de pudeur, de retenue. Pas besoin de grande déclaration, ni de démonstration dans une si longue amitié . 

     Truman, qui tient le rôle titre, est un chien. Bien sur on ne peut s'empêcher de traduire le nom du chien en "l'homme vrai, la vérité de l'homme". Malgré son sujet grave, l'ambiance reste relativement légère. Il y a aussi une grande intelligence de la narration . Et puis la personnalité des deux protagonistes, mais aussi celles des seconds rôles, font que ce film ne sombre jamais dans le mélo.

    "Truman" de Cesc Gay. L'amitié jusqu'au bout.

    Ce que l'on apprécie aussi, c'est de voir que le film ne s'attarde pas trop sur la maladie. On les voit avant tout essayer de continuer à vivre, d'aller au restaurant, de faire des rencontres, d'improviser un voyage un peu fou . 

    Au final, Truman est un film qui traite d'un sujet  délicat avec finesse,  sensibilité, intelligence, et surtout avec une énorme tendresse.

    Ne pas oublier la performance des deux acteurs principaux,Ricardo Darin et Javier Càmara, qui sont aussi pour beaucoup dans le succès de ce film qui a reçu plusieurs Goya en 2016( meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle).


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  • Magnifique soirée avec Cyndi Lauper au Grand Rex.

    Star de la pop des années 1980,  Cyndi Lauper a sorti ce printemps un album de reprises de country avec "Detour", son premier album solo depuis six ans dont la sortie .

    "Quand j'étais toute petite, la musique country, c'était de la musique pop, j'ai grandi en écoutant ça". "Ces chansons appartiennent à certains de mes souvenirs les plus anciens, ça a donc été une immense joie de les reprendre."

    C'est avec elle, mais aussi ses plus grands tubes, que nous avions rendez-vous ce lundi 11 juillet au Grand-Rex.

    Une grande présence sur scène, une performance vocale très réussie, un public chaud bouillant . 

    L'artiste souffre. On pensait au tout début que la canne faisait parti du personnage qu'elle s'était créée sur scène, mais non, très vite on peut s’apercevoir qu'elle boite, qu'elle souffre .

    C'est le moment du rappel..

    Elle revient une dernière fois, seule.

    Une magnifique soirée en compagnie d'une artiste sachant parfaitement naviguer entre le rock, la country et l'émotion pure.

    Pour conclure, j'aimerais vous dire qu'il y a quelques années j'ai découvert l'adaptation de "Ne me quittes pas" de Brel par Cyndi Lauper. Jamais je n'aurai imaginé un jour qu'un artiste réussirait à me donner autant d'émotion qu'avec l'originale. 

    Et bien elle a réussi cet exploit.

    Dommage, on ne trouve plus d'excellente version sur Youtube.


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  • Un Euro 2016 médiocre: Un message pour l'Europe ?

    L'Euro 2016 a son vainqueur, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne peut satisfaire les amoureux du beau football.

    Mais avouons que si cette équipe n'a guère montré de spectacle, aucune équipe n'a démontré une supériorité éclatante lors de ce tournoi.

    En effet, il arrive parfois qu'une équipe spectaculaire se fasse éliminer de façon injuste sur un match, mais lors de cet Euro nous avons beau chercher, aucune équipe n'a dominé son sujet et ses adversaires.

    Les croates, très bons au premier tour, comme très fréquemment dans leur histoire, se sont retrouvés totalement tétanisés dès le premier match à élimination directe.

    Les grandes nations de ce sport ont, une à une, montré leurs limites .

    L'Allemagne, Championne du Monde en titre, sait toujours aussi bien conserver le ballon, mais elle n'a plus ce pouvoir d'accélération qui lui permettait de multiplier les occasions . De plus on a vu qu'il lui manquait un grand buteur.

    L'Espagne, déjà renvoyé chez elle dès le premier tour du Mondial brésilien de 2014 n'a pas su, ou voulu, se séparer de certains de ses cadres qui n'ont plus aussi faim qu'il y a quelques années. 

    Son jeu fait de circulation du ballon ne débouche plus sur rien. Aux plus belles heures de sa domination, on se disait qu'à un moment donné Xavi ou Iniesta allait servir un caviar à l'un de ses partenaires afin qu'il transforme cette possession de balle en but. Mais aujourd'hui on a le sentiment que c'est surtout la formation ibérique qui se retrouve anesthésiée par son propre style de jeu .

    Et puis l'Italie n'est plus l'Italie, même si elle a montré plus que ce que l'on nous promettait. On nous avait annoncé une formation moribonde, et au final elle aura su tirer le meilleur parti de ses qualités limitées.

    On ne saurait en dire autant de la Belgique, qui figurait parmi les favoris si l'on en croit les spécialistes.

    Mais une fois de plus on a la preuve avec cette équipe qu'une accumulation de grands joueurs ne fait pas un groupe soudé et cohérent.

    Et puis il y avait la France, dont on connaissait les limites avant le début du tournoi. Dans un tournoi peu relevé il aura manqué peu de choses aux bleus pour aller jusqu'au bout. De l'envie et une excellente mentalité n'auront su pallier l'absence d'un réel patron dans le jeu et sur le terrain .

    Et puis revenons sur cet Euro à 24 équipes, le premier de l'histoire, voulu par Michel Platini.

    S'il est un succès au niveau de l'image sympathique donné par des supporters venus de nations qui ne se seraient peut-être pas qualifiés sans cette nouvelle formule, il est un échec cuisant au niveau du spectacle offert sur les pelouses.

    Et puis en dehors du public portugais, qui peut avoir de l'admiration pour une sélection qui n'a remporté qu'un seul de ses 7 matchs avant les prolongations, ne se qualifiant qu'en troisième position de son groupe du premier tour après 3 matchs nuls?

    Oui,voilà ou se situe la grande aberration de ce tournoi a 24 équipes . Avoir des 3èmes qualifiés dans un groupe de 4, c'est comme si on laissait passer dans la classe supérieure un élève qui possède une moyenne inférieure à 7  (3 points sur 12 pour les portugais).

    L'Euro est dorénavant merveilleusement bien calqué sur cette Europe injuste que rejette les peuples. 

    On l'élargit de plus en plus, on le rend injuste, on nivelle par le bas. 

    Une fois de plus le football est un excellent révélateur de la société actuelle.

    Et même la grande Allemagne qu'on veut nous imposer comme l'exemple à suivre, y démontre aussi ses limites. Serait-ce un signe?  

    Oui, si l'on veut comparer l'Euro de football avec L'Union Européenne, c'est très bien.

    On voit que les deux fonctionnent mal, que plus aucune nation de ce Continent ne veut être positif à l'image du jeu pratiqué lors de ce tournoi.

    Cet Euro à 24 est peut-être très bien pour voir des fans sympathiques, mais pour le football c'est une catastrophe. 

    Et il me semble que la priorité de cet événement doit  encore se situer un peu sur le carré vert , tout comme l'Europe doit en priorité se préoccuper du bien être de son peuple.


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  • Olivia de Havilland fête ses 100 ans .

    Olivia de Havilland restera pour tous les amoureux du cinéma la  Mélanie de "Autant en emporte le vent", le chef-d’oeuvre de Victor Fleming sorti en 1939 .

    Elle est née à Tokyo le 1er juillet 1916  de parents britanniques. En 1918 la famille s'installe en Californie. Elle est aussi la sœur de Joan Fontaine qui nous a quitté en 2013,et qui avait obtenu l'Oscar pour son rôle dans Soupçons d’Alfred Hitchcock.

    C'est à partir de 1935, et sous les ordres de Michael Curtiz, qu'Olivia de Havilland obtiendra ses premiers grands rôles avec pour partenaire Errol Flynn.

    On retrouve ainsi le trio dans "Capitaine Blood" (1935) ; "La charge de la brigade légère" (1936) et surtout "Les aventures de Robin des Bois" (1938). 

      Elle était à l’époque en contrat avec la Warner et a fait des pieds et des mains auprès de son producteur pour qu’il la loue à la MGM afin qu’elle puisse jouer dans "Autant en emporte le vent". Un choix qui s’est révélé payant puisque son interprétation lui a valu une nomination aux Oscars dans la catégorie Meilleur Second Rôle.

     Elle en conclue qu'elle possède le talent nécessaire pour interpréter de rôles à la palette plus éttoffée que ceux qui lui sont proposés par la Warner. C'est alors qu'elle décide d'affronter la firme dans un long bras de fer judiciaire qui débouchera en 1943 sur une nouvelle loi limitant la durée des contrats entre acteurs et entreprises de production. Ayant obtenu gain de cause, Olivia de Havilland se voit enfin offrir la possibilité de varier ses rôles. Elle obtient ainsi une série de succès retentissants à partir de 1946. Son jeu s'étoffant, on lui découvre un sens du tragique et une disposition à l'ambiguïté dans des films tels que "La fosse aux serpents" (1946) d'Anatole Litvak, "A chacun son destin" (1946) de Mitchell Leisen et "L'héritière"(1949) de William Wyler. Elle remporte d'ailleurs deux oscars pour ces deux derniers films.

    Par la suite, dans les années 50, elle démarre sa vie de femme et de mère et refuse de plus en plus de rôles à Hollywood (dont Un Tramway nommé désir). Elle  a été la première femme à être présidente du jury au Festival de Cannes.

    Depuis 1953, elle vit à paris dans le XVIe arrondissement , sa seconde patrie depuis son mariage en 1955 avec l'ancien directeur de Paris-Match Pierre Galante avec qui elle a eu une fille, Gisèle.

    Elle avait aussi un fils (décédé en 1991), né d'un premier mariage avec le romancier Marcus Goodrich. 

    Pour célébrer cet anniversaire, le Mc Mahon cinéma, met à l'honneur ce week-end la doyenne des stars hollywoodienne dans 2 films, "Autant en emporte le vent" de Victor Fleming et "La double énigme" (1946) de Robert Siodmak.

    http://www.cinemamacmahon.com/web/programme.html


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  • "L'Outsider" de Christophe Barratier.La plus grande violence n'est pas la plus visible.

     

    Hier soir je suis allé voir "Loutsider" de Christophe Barratier, le film consacré à l'affaire Kerviel, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le monde des traders est d'une violence inouïe.

    On découvre ici le monde des banques de l'intérieur, et ce n'est pas très beau à voir.

    Des êtres totalement déshumanisés d'un cynisme à vous donner la nausée. Il faut  voir par exemple Kerviel et ses amis se réjouir lorsque l'attentat de Londres se produit.

    Et puis il y a la hiérarchie qui fait semblant de ne rien voir.  

    Un film très réussi qui nous montre des hommes à qui nous de voulons surtout pas ressembler, des hommes dont la profession est profondément nuisible à notre société, et le comportement .

    Ils sont tout simplement terrifiants. Ici il est hors de question d'avoir un minimum d’empathie pour Kerviel, il n'a rien à voir avec celui que nous ont présenté les médias.

    Ces gens sont violents dans leur comportement de tous les instants, dans leur vie privée. Je n'ai vu que des monstres.

    La violence est bien souvent plus grande parmi ceux qui ont fait de grandes études que parmi le peuple. Le peuple préfère la bière, le filles, chanter et assister à un match de foot . Une attitude de beauf, mais tellement moins dégueulasse que celle de ces "pseudos" élites hyper-nuisibles. 

     


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