• Foreigner aux Folies Bergères. De la Folie.

    Hier soir nous étions aux Folies Bergères pour assister au concert d'un groupe qui a connu son heure de gloire dans les années 80.

    Foreigner est un groupe créé en 1976 par Mick Jones (le seul encore dans le groupe aujourd'hui ), Ian McDonald (ancien de  King Crimson ),  et le chanteur Lou Gramm .

    Leur son "hard-FM" a longtemps été méprisé par de nombreux puristes, mais cela n'émpêchera pas le goupe de produire plusieurs tubes qui ont marqué les années 80. 

    Mick Jones, qui connait bien la France pour avoir été le guitariste de Johnny de 1965 à 1974. Il composera même pour lui une trentaine de morceaux, dont le célèbre "Oh ma jolie Sarah".

    Il était donc de retour à Paris hier soir avec sa bande, une ville à laquelle il pense souvent nous-a-t-il dit.

    Et de suite ça envoie du lourd, 2 morceaux enchaînés qui vous secouent.

    Puis au troisième morceau, Kelly Hansen , le chanteur du groupe depuis 2005, fait comprendre au public qu'il doit être à la hauteur, que ce soir on est à un concert de rock, et qu'il est hors de question de rester assis pendant qu'eux font le show.

    Et quel show, et ce Kelly Hansen, une vraie bête de scène, n'hésitant pas à se méler au public.

    Puis très vite des morceaux connus.

    Extrait de leur 1er album, Foreigner (1977).

    Puis ce superbe slow du superbe album "Foreigner 4" (1981).

     "Waiting For A Girl Like You"

    On reste sur cet album avec l'incontournable "Urgent" dans une version monumentale.

    Toujours sur "Foreigner 4", et un "Juke Box Hero" à vous couper le souffle.

    Puis lors du rappel on aura droit à ce morceau de 1978, "Hot Blooded".

    Et bien entendu, le plus grand slow des années 80.

    Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il y a aussi cette reprise de Tina Arena sortie en 1997. (Et puis cela nous donne l'occasion de revoir la sublime australienne) .


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  • Payet éclaire France - Roumanie.

    Que ce soit en Coupe du Monde ou lors du Championnat d'Europe des Nations, es matchs d'ouverture ne sont jamais d'une qualité de jeu exceptionnelle.

     Le France-Roumanie d'hier soir n'a pas échappé à la règle.

    Face à des roumains vaillants et très bien organisés, nous avons vu hier soir, à l'image de  ses deux joueurs les plus cotés, Griezmann et Pogba, des bleus empruntés et maladroits, ratant un nombre incalculable de gestes simples.

    Ce que nous savions déjà, c'est à dire le faible niveau de la défense, a malheureusement été confirmé. Ce n'est pas le match catastrophique de Patrice Evra hier soir qui va nous rassurer sur ce sujet.

    Dans ce match ou nous avons vu beaucoup trop d’approximations et de nervosité de la part des bleus, seul 2 joueurs ont réussi à maintenir le navire à flots, je veux parler de N'golo Kante et Dimitri Payet. On peut aussi citer Olivier Giroud pour son but et son engagement de tous les instants.

    Mais aujourd'hui j'ai envie de m’attarder sur la match de Dimitri Payet pour plusieurs raisons.

    En effet, c'est un joueur qui avant les 2 matchs de mars dernier, contre la Russie et les Pays-Bas, avait très peu de chance d'intégrer la liste des 23 .

    Malgré une saison exceptionnelle avec son club de West-Ham, mais aussi un forcing des journalistes,Didier Deschamps semblait avoir fait une croix sur lui, déclarant même dans une émission, que jusqu'ici "il n'avait jamais été bon en sélection".

    Mais face à la continuité des performances exceptionnelles en première League de Payet, Deschamps l'a rappelé au printemps dernier, et comme le joeur a su se montrer "enfin" performant en bleu en cette occasion le sélectionneur a du revoir son jugement.

    A ce titre, le parcours de Dimitri Payet me fait étrangement penser à celui d'Alain Giresse, qui lui aussi fut très longtemps un grand joueur de club qui ne réussissait pas à s'imposer en sélection. 

    Tout comme le réunionnais, c'est à 29 ans que l'ancien joueur des Girondins de Bordeaux, s'imposa enfin en bleu.

    Lors du Mondial 82 en Espagne, il prit une part prépondérante dans le parcours exceptionnelle des bleus. Il fut même désigné meilleur joueur français.

    Personne n'a oublié ce but et ce match.

    Bien évidemment, il fit partie intégrante de la victoire des bleus lors du Championnat d'Europe des Nations en 1984.

    On ne peut que souhaiter une fin de carrière aussi réussie à Dimitri Payet.

    S'il est capable de réitérer les performances comme celle d'hier soir cela est dans le domaine du possible.

    D'ailleurs, Didier Deschamps a magnifiquement su lors de ce match d'ouverture se servir de ses qualités, profiter de son excellente forme.

    Car il faut également souligner le coaching du sélectionneur lors de ce premier match.

    Il est évident que de nombreux entraîneurs n'auraient pas eu le courage de sortir en premier les deux jours les plus cotés de l'équipe, les deux "stars".

    En sortant Griezmann et Pogba, tous deux très peu inspiré hier soir, le sélectionneur a  envoyé un message fort à ces joueurs: "ici pas de privilégié, le boss c'est moi".

    Tout aussi important, c'est la remise en cause tactique de ce choix. Car en sortant Pogba pour faire rentrer Martial, il donnait les clefs de la maison bleu à Patet. Tout à coup le boss des bleus c'était lui, lui le banni, lui dont le sélectionneur ne voulait plus il y  a encore quelques mois.

    C'est aussi cela Deschamps, un sélectionneur qui déjà dans le passé a su revoir son jugement avec un garçon comme Gignac .

    Et son pari allait s'avérer payant, et de quelle manière. Une passe décisive, un but magnifique, une sortie sous les ovations du public.....et les larmes d'un homme qui a cet instant très précis nous offre un grand moment d'émotion pure.

    Oui, le football ce n'est pas que le fric, il peut encore nous offrir ces instants inoubliables qui ne s'expliquent pas, qui font qu'à cet instant précis ou Payet sort du terrain, il n'est plus un joueur professionnel. 

    Il est juste redevenu cet enfant qui rêve de grands matchs et de buts magnifiques dans les grandes compétitions. Ce soir son rêve se réalise et comme l'enfant est passé par des moments difficiles, des moments ou il a pensé que ce rêve ne se réaliserait plus, il ne peut s'empêcher de verser quelques larmes.

     


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  • "La maison des étrangers"(1949) de Joseph Mankiewicz . Une oeuvre beaucoup trop méconnue.

    Joseph Mankiewicz  est sans conteste l'un des plus grands réalisateurs de l'histoire du cinéma et sa filmographie est là pour le prouver.

    "La Comtesse aux pieds nus", "L’Aventure de Mme Muir", "Soudain l'été dernier", "Chaînes conjugales", "Eve","Jules César", "L’Affaire Cicéron", "Le limier" sont quelques uns de ses très grands films .

    Je vais vous parler aujourd'hui d'un film moins connu mais qui vaut le déplacement, " La Maison des étrangers", sorti en 1949. 

    L’HISTOIRE : Max Monetti est de retour à New York. Cet ancien avocat vient de purger sept ans de prison. Son père Gino, banquier soupçonné de pratiques frauduleuses, est mort pendant son incarcération. Les trois autres fils de Gino ont enregistré la banque à leur nom, et, pour eux, le retour de Max n’est pas une bonne nouvelle, il est revenu pour se venger .....

    C'est au Mac-Mahon, ce cinéma du 17ème arrondissement  qui consacre jusqu'au 20 juin un cycle de 14 films au génial réalisateur américain, que j'ai découvert ce film. 

    C'est Edward G. Robinson qui tient le haut de l'affiche. Il recevra le prix d'interprétation au festival de Cannes 1949 pour ce rôle.

    Le principal personnage féminin, d'une extrême sensualité et à la grande force de caractère, est divinement incarné par Susan Hayward .

    "La maison des étrangers"(1949) de Joseph Mankiewicz . Une oeuvre beaucoup trop méconnue.

    On retrouve aussi Richard Conte, acteur qui figurera bien plus tard au générique du Parrain de Françis Ford Coppola. Un Coppola qui de toute évidence s'est fortement inspiré de ce film pour sa célèbre trilogie. 

    Les Monetti sont des Corleone d'avant l'heure.

    Un patriarche qui sous une bonhomie apparente s’avère odieux. Un banquier qui prend quelques libertés avec la loi. 4 fils dont le chouchou qui a tous les droits, le frustré qui n'attend que son tour, le type qui se mouille pas trop et qui reste à distance, et l'inévitable idiot du clan.   

    Un film avec 3 ou 4 scènes qui restent en mémoire. L'opéra italien, des dialogues étincelants, la narration en flashback (l'une des spécialités de Mankiewicz), des personnages forts, et une direction d'acteurs parfaite. 

    Si vous voulez en savoir plus..

    http://shangols.canalblog.com/archives/2011/06/12/21378273.html

     

    « Mon mari est mort heureux. — Non, votre mari a été heureux de mourir. »


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  • "Julieta" de Pedro Almodovar. Un film marquant.

    Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours.

    Julieta parle du destin, de la culpabilité, de la lutte d’une mère pour survivre à l’incertitude, et de ce mystère insondable qui nous pousse à abandonner les êtres que nous aimons en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé.

    Je dois dire que le cinéma d'Almadovar ne m'a jamais emballé, tout du moins les quelques films que j'avais vu de lui.  Alors malgré les excellentes critiques de "Julieta", je n'avais pas prévu d'aller le voir.

    Et puis , je me suis laissé convaincre.

    J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'ambiance du film pendant une bonne vingtaine de minutes. Et puis, petit à petit, je me suis laissé prendre au piège, embarqué dans un film rare et magnifique...

    http://www.telerama.fr/cinema/films/julieta,507186.php


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  • "Elle" de Paul Verhoeven. Un chef-d'oeuvre.

    L'histoire:

    Michèle fait partie de ces femmes que rien ne semble atteindre. À la tête d'une grande entreprise de jeux vidéo, elle gère ses affaires comme sa vie sentimentale : d'une main de fer. Sa vie bascule lorsqu’elle est agressée chez elle par un mystérieux inconnu. Inébranlable, Michèle se met à le traquer en retour. Un jeu étrange s'installe alors entre eux. Un jeu qui, à tout instant, peut dégénérer.

    Ce film, qui est l'adaptation du roman de Philippe Djian "Oh...", se situe  quelque part entre Alfred Hitchcock et un Chabrol des plus inspiré. D'ailleurs on retrouve ici son actrice fétiche à son sommet . 

    Et puis il y a cette humour noir, cette ironie, voir ce cynisme, qui lui aussi fait penser à ces deux grands réalisateurs.

    Dans ce cinéma où la morale n'a aucune place, on est subjugué et envoûté par une Isabelle Huppert qui réussi le tour de force de vous prendre dans ses griffes alors que vous êtes cloué sur votre siège . 

    Huppert est magistrale de perversité, avec ce détachement à vous faire froid dans le dos sans qu'à aucun moment Verhoeven ne juge son personnage (et nous non plus).

    "Elle" c'est aussi 2 heures 10 d'un suspense rare grâce à une réalisation très réussie qui nous balade entre le film français classique et le thriller à l'américaine .

    Voici cette excellente critique des Inrocks.

    http://www.lesinrocks.com/2016/05/21/cinema/huppert-se-dechaine-chez-verhoeven-11830008/


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