• George martin. Mort du 5ème Beatle à l'age de 90 ans.

    George Martin est né à Londres, le 3 Janvier 1926. Il était avant tout un autodidacte de la musique. C'est par exemple en écoutant des enregistrements qu'il apprend à jouer du Rachmaninov au piano . Pendant la guerre, il s'engage dans l'aéronavale britannique, la Fleet Air Arm.

     En 1947, à 21 ans, il commence ses études au Guildhall School of Music.Il travaille d’abord pour le service de musique classique de la BBC puis rejoint EMI en 1950, en tant qu’assistant d’Oscar Preuss,le patron du label Parlophone, dont il prend à son tour la direction après le départ de celui-ci. Il passe ses premières années chez Parlophone à enregistrer de la musique classique et baroque, des spectacles à succès, et des œuvres régionales . Il décide d’ajouter le rock 'n' roll au répertoire de Parlophone et tente de trouver un groupe susceptible de faire des succès.

    Alors qu'ils ont été jetés par la plupart des labels anglais, George Martin auditionne pour la première fois les Beatles le 6 juin 1962. Bien que sa première impression ne soit pas très bonne il leur fait signer un contrat d’enregistrement.

    Il dira d'ailleurs par la suite : « En fait leurs premières chansons n’étaient pas terribles. Seules "Love Me Do" et "PS I Love You" tenaient la route. Ce sont leurs caractères, leur charisme, leur enthousiasme qui m’ont séduit.

    A la place du batteur d’alors, Pete Best, que Martin trouve médiocre, les Beatles font venir un de leurs amis, Richard Starkey, alias Ringo Starr. Pour l’enregistrement du premier 45 tours des Beatles, Love Me Do, en septembre 1962, George Martin n'est pas très satisfait du jeu de Ringo, et engage un batteur de studio, Andy White. 

    Bien sur, Ringo réintégrera rapidement le groupe, et George Martin sera celui qui saura utiliser au mieux le talent brut des Beatles pour aller vers le son qu’ils cherchent à obtenir, allant de plus en plus loin dans les innovations .

    La plupart des arrangements orchestraux et instrumentaux (ainsi que de fréquentes parties de claviers) seront réalisés ou joués par Martin en collaboration avec le groupe. 

    C'est lui qui a eu l’idée d’ajouter et d’écrire la partition jouée par le quatuor à cordes qui accompagne la guitare acoustique et la voix de Paul McCartney sur Yesterday.

    Voici ce que déclare Paul Mc Cartney aujourd'hui : «[Le souvenir] qui me vient à l'esprit est celui du jour où j'ai amené le morceau "Yesterday" à une session d'enregistrement et où les autres gars ont suggéré que je la chante en solo en m'accompagnant moi-même à la guitare. Quand cela a été fait, George Martin m'a dit: "Paul, j'ai une idée: on peut mettre un quatuor à cordes sur le disque". J'ai répondu: "Oh non George, nous sommes un groupe de rock'n'roll et nous ne pensons pas que cela soit une bonne idée". Avec le ton doux et chaleureux des grands producteurs, il m'a dit: "Essayons, et si cela ne fonctionne pas, nous ne l'utiliserons pas et nous prendrons ta version solo".» [...] Il a pris les accords que je lui ai montrés et a déployé les notes sur son piano, mettant le violoncelle sur l'octave inférieure et le premier violon sur l'octave supérieure, et m'a donné ma première leçon sur comment les cordes s'exprimaient dans un quartet.»

    C’est à partir des séances de l’album Rubber Soul, qui paraît au début de décembre 1965, que la musique des Beatles va se complexifier et que le rôle de George Martin va prendre de plus en plus d’importance. Des cordes, des vents, des claviers, des effets sonores vont bientôt habiller les enregistrements du groupe.

    Sur "Strawberry Fields Forever" où il fondit deux prises différentes en un master unique à travers l’utilisation délicate du vari-speed.

    Sur Penny Lane,  Martin travailla avec Paul McCartney sur un solo de trompette piccolo. McCartney fredonna la mélodie et Martin la coucha sur partition pour le trompettiste classique.

    Les travaux d’arrangements de George Martin apparaissent notamment sur "Eleanor Rigby", extrait de l'album Revolver, où il écrivit et conduisit l’accompagnement de cordes .

    Il accompagna Paul McCartney dans la direction musicale de l'orchestre choisi pour la montée orchestrale de "A Day in the Life". McCartney, sensibilisé par les courants avant-gardistes de l'univers classique des sixties, souhaitait une montée "aléatoire" des instruments de l'orchestre ; Martin contribua à faire passer le message auprès de cette formation toute « classique » et fort peu accoutumée à ce type de demande. 

    Bien sur, après la séparation des Beatles, George Martin a travaillé avec les plus grands artistes, mais sans jamais retrouvé cette alchimie qui a révolutionné la musique des années 60.

    Rappelons qu'il est également l'auteur, en 1973, de la partition d'un film de la série « James Bond » : Vivre et laisser mourir (Live and Let Die), pour lequel Paul McCartney composa la chanson du générique.

    George Martin avait été anobli en 1996 pour « services rendus à la musique et la culture populaire  ».


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  • Lucinda Williams, " The Ghosts Of Highway 20"

    Il y a moins de 18 mois, Lucinda Williams sortait son premier double album, « Down Where the Spirit Meets the Bone »,dont je parlai ici. Et bien la dame récidive aujourd'hui avec " The Ghosts Of Highway 20" , un disque qui est l'un de ses meilleurs d'après les critiques.

    Elle nous emmène ici sur l'autoroute qui trace la frontière nord de son état natal, la Louisiane. On y croise des personnages qui voyagent, ou vivent, le long de cette route. Ce paysage lui permet d'évoquer des thèmes comme l'amour, la fuite, la perte d'un être cher, etc. 

    Personnellement, c'est en 1998,  avec le superbe « Car Wheels on a Gravel Road », album qui obtiendra le Grammy Award du meilleur album folk contemporain en 1999, que j'ai découvert Lucinda Williams.

    "Drunken Angel" (extrait de "Car Wheels on a Gravel Road").

    Depuis cet album qui lui a enfin apporté la reconnaissance du public et de la critique, elle enchaîne les albums de grande qualité .

    " The Ghosts Of Highway 20" ne fait pas exception à la règle, un disque qui est  aussi dédié à son père, le célèbre poète Miller Williams, qui est décédé récemment.

    Sur les 14 pistes de ce nouveau double, on retrouve une adaptation d'un passage du livre "House Of Earth" de Woody Guthrie.

    Elle reprend également " Factory", une chanson de l'album "Darkness on the Edge of Town" (1978) , de Bruce Springsteen.

    Figure sur ce disque deux excellents guitaristes, à savoir Bill Frisell, qui est considéré, avec John Scofield et Pat Metheny, comme l'un des plus célèbres et des plus admirés guitaristes de jazz de ces dernières années. Il figurait déjà sur son album West (2007). L'autre très bon guitariste présent ici est Greg Leisz, connu pour avoir travailler avec les plus grands (Springsteen, Fogerty, Clapton, Joe Cocker, Robert Plant....).Le talent et la complicité de ce formidable duo apporte à l'ensemble de ce disque un plus qui fait que sur certains morceaux on frise la perfection.

    Et puis il y a la voix graveleuse et mélancolique de Lucinda, si particulière, qui est un véritable voyage à elle seule .

     

     

    Et puis il y a cette pure merveille de 13 minutes qui termine ce double album.

     

    http://www.telerama.fr/musiques/the-ghosts-of-highway-20,138338.php


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  • Nous avons appris hier soir que la pétition contre la loi Travail de Myriam El Khomri, lancée sur la plateforme change.org le 19 février, a dépassé  le million de signatures, un record pour le site en France.

    Pour info, jusqu'ici  le précédent record de signataires (plus de 500.000) était détenu par Elise Lucet "contre la Directive Secret des Affaires".

    Mais il semble que le succès de cette pétition dérange, et pas seulement le pouvoir en place, mais aussi des médias toujours prêts à se ranger du coté du pouvoir dès qu'il se range du coté du grand patronat contre les salariés. On se souvient tous par exemple de la réforme de la retraite de 2010 de Sarkozy et de la petite musique entendue sur toutes nos ondes de télé et de radios, comme si cette loi été nécessaire et inévitable.

    Aujourd'hui c'est toujours la même histoire. Pour relancer l'embauche il faut  des mesures courageuses soient prises pour libérer l'emploi , et bla bla bla...

    Bien sur, ces mesures courageuses c'est au détriment du salarié. Car s'il y en a un qui doit être courageux dans cette histoire, ce n'est pas le politique, ni le média qui le soutient, et bien sur pas le MEDEF, mais uniquement celui qui est au bas de l'échelle.

    Oui mais voilà, il arrive que ce dernier se rebelle, comme avec cette pétition.

    Et dans ce  cas là on fait quoi?

    Et bien on envoie le bon petit média de service expliquer que tout cela est gonflé, que finalement on est loin du million .

    Alors, pour jouer les petits malins, les toutous de France 2 n'hésitent pas à jouer aux journalistes d'investigation  en montant un sujet ou ils ont apposé les signatures de Jean Jaurès, Léon Blum ou encore Karl Marx (qu'ils sont drôles) sous la pétition contre la loi El Khomri.

    Oui mais voilà,  le système de surveillance du site a fonctionné, et les manipulations sont supprimées . "Chaque signature qui est affichée sur le compteur est vérifiée et fiable", assure donc le représentant français de change.org.

    Le journaliste, à la fin de son sujet, rappelle d'ailleurs : "La mobilisation contre la loi El Khomri sur Internet est bien réelle" . Mais le mal est fait, on sème le doute dans l'esprit du téléspectateur.

    Un sujet qui a mis beaucoup signataires de cette pétition en colère comme on le voit ici sur le site de Marianne.

    On aimerait que les médias comme France 2 soient aussi suspicieux dès qu'il s'agit des puissants .

    Car pour Pujadas et les médias collabos du système, le peuple ne peut qu'être tricheur et menteur, au contraire des élites bien sur, qui ne sont que des exemples d'intégrité et d'honnêteté.

    Voilà ce que nous dit la grande messe de 20 heures tous les soirs, que nous sommes fourbes, manipulateurs, truqueurs. Je comprends mieux aujourd'hui pourquoi je ne regarde plus cette manipulation des cerveaux depuis de si longues années. Pujadas n'ose pas dire que nous sommes de vulgaires fainéants qui refusons la réforme mais il le pense si fort.

    Je constate surtout que les réformes, ce sont ceux les plus riches et les plus protégés qui les refusent. Rien sur les banques, les paradis fiscaux, sur l'alignement des taxes entre petites et grands entreprises.....

    Non, pour eux , jamais la moindre réforme, et quand par malheur on parle de taxer un peu plus les riches, on nous parle de racisme anti-riches . Ils osent tout!


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  • Gainsbourg, 25 ans déjà

    Le 2 mars 1991 disparaissait Serge Gainsbourg. 

    Pour lui rendre hommage, voici quelques femmes qui l'ont chanté.

     

    Les si célèbres "sucettes" de France Gall .

    Un duo d'enfer.

    Celle qui allait changer sa vie.

     

    Encore Jane.

     

    Avec une actrice.

     

    C'est pour elle qu'il continuait à écrire ses meilleures chansons dans les années 80 .

     

    Une autre grande actrice.

     

    Jane éternellement...

     


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  • "Merci Patron" de François Ruffin. Un film nécessaire dans la France de 2016.

     

    Jocelyne et Serge Klur travaillaient depuis des années dans une usine qui fabriquait des costumes Kenzo (Groupe LVMH), à Poix-du-Nord, près de Valenciennes.  Bernard Arnault, qui entre-temps a demandé la nationalité belge, a décidé de délocaliser la production en Pologne. Pour le couple, désormais au chômage, c'est la catastrophe. Lourdement endetté, il risque de perdre sa maison. François Ruffin, fondateur du journal Fakir, se met en tête de le sauver. Entouré d'un inspecteur des impôts belge, d'une bonne sœur rouge, de la déléguée CGT, et d'ex-vendeurs à la Samaritaine, il ira défendre sa cause à l'assemblée générale de LVMH...

    Fondateur du journal amienois Fakir,François Rufffin est un journalisme socialement engagé aux côtés des travailleurs.

    Tout d'abord il faut saluer la ruse, l'intelligence, l'humour et le courage du réalisateur . A l'heure ou les journalistes passent leur temps à venir nous dire  que notre pays doit se réformer en profondeur, tenant ainsi le même discours que le patronat et les ultralibéraux de droite et de gauche , il est profondément sain et réconfortant de voir un de leur confrère s'engager aux cotés des victimes de cette politique.

     Enfin un vrai journaliste qui défend ses compatriotes et le peuple.

    "Merci Patron" de François Ruffin. Un film nécessaire dans la France de 2016.

    Pour la famille Klur, depuis quatre ans, la fin de droits est passée depuis bien longtemps, on vivote avec  400 euros par mois, on ne se chauffe plus, et il a fallu se replier dans la seule pièce habitable. On ne mange pas à tous les repas, et à Noël c'était une tartine de fromage blanc.

    Pendant ce temps là, Bernard Arnault, la seconde plus grosse fortune de France, c'est 38 milliards de dollars.

    "Merci Patron" de François Ruffin. Un film nécessaire dans la France de 2016.

    Au delà du fait que ce film n'a aucune prétention cinématographique, il est une réussite totale dans ce que l'on attend de lui.  

    C'est extrêmement drôle et  tendre, et c'est bien plus qu'un documentaire. Le film est construit de telle façon qu'il y a un vrai suspense avec des bons et des méchants, des personnages haut en couleur. 

    Un exemple, c'est un pur bonheur de voir cet émissaire de Bernard Arnault,  grande gueule et rouleur de mécanique, qui est absolument sur d'avoir berné la famille Klur, se faire posséder par ce couple sans défense sans qu'il le soupçonne un instant.

     C’est David contre Goliath revisité.

    "Merci Patron" de François Ruffin. Un film nécessaire dans la France de 2016.

     "Merci Patron"  est le film qui permet aux victimes du libéralisme sauvage de croire en des jours meilleurs, que face au comportement impitoyable des puissants de ce monde, il est possible pour les plus faibles d'entre nous de les prendre à leur propre piège .

    Bien sur , pour cela il faudra ruser, dépasser parfois la ligne jaune. Mais ces quelques petits arrangements avec la morale ne sont rien en comparaison de ce que se permettent les puissants. C'est aussi cela le message de ce film.

    Comme il est dit dans "Merci Patron", Robin des Bois prenait aux riches pour donner aux pauvres. C'est tout à fait l'esprit de ce film.

    Ce film devrait être vu par tous, de droite comme de gauche, pour qu'ils voient jusqu’où sont capables d'aller les puissants de ce monde pour engranger toujours plus dé bénéfice.

    "Merci patron" est un film humain et nécessaire. 

     


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