• "Djam" de Tony Gatlif. Le film qui vous fera aimer la Grèce.

    "Djam" de  Tony Gatlif. Le film qui vous fera aimer la Grèce.

    Djam, une jeune femme grecque, est envoyée à Istanbul par son oncle Kakourgos, un ancien marin passionné de Rébétiko, pour trouver la pièce rare qui réparera leur bateau. Elle y rencontre Avril, une française de dix-neuf ans, seule et sans argent, venue en Turquie pour être bénévole auprès des réfugiés. Djam, généreuse, insolente, imprévisible et libre la prend alors sous son aile . Un voyage fait de rencontres, de musique, de partage et d’espoir.

    Ce road-movie féminin ne peut que nous faire prendre fait et cause pour le peuple grec face au FMI, Wolfgang Schäuble et tous les banquiers de la terre.

    Nous sommes dans une Grèce authentique  rongée par la crise dans laquelle subsiste malgré tout la liberté et la générosité.

    La musique rebetiko sert de support à ce film pour notre plus grand bonheur. Ce courant traditionnel  est né dans les bas-fonds d’Athènes de Grecs qui avaient été chassés de Turquie en 1922. 

    Le film est traversé de chants, de rythmes et de danses. Lors du périple des deux jeunes filles, on a le sentiment que c’est tout un peuple qui se passionne pour le chant. C'est aussi pour eux un moyen de retrouver la dignité alors qu'ils ont tout perdu.

    On découvre aussi quelques scènes tériblement bouleversantes, comme celle dans un café de cet homme au visage détourné avec les larmes qui coulent sur sa joue, alors que derrière lui surgissent les instruments et les chants . 

    Quel choc aussi lorsqu'on découvre  tous ces bateaux échoués et ces milliers de gilets de sauvetage entassés sur les bords de la mer, symbole terrible de tous les migrants qui sont passés par là.

    Et puis que dire de Daphné Patakia qui incarne à la perfection cette jeune Djam.On en vient à penser que sans elle le film perdrait de sa valeur, et qu'il aurait été difficile à Tony Gatlif de trouver une autre actrice capable d'interpréter un tel rôle. D'ailleurs il suffit de voir comment le réalisateur la filme pour comprendre que lui aussi est tombé sous le charme de son interprète.

    Et puis il y a cette scène digne de Steinbeick ou Djam nous montre que rien n'a changé depuis les années 30.

    Djam est un film à voir pour son actrice et son rôle, pour sa grande richesse musicale, pour sa gravité, mais aussi et surtout pour son humanité et sa générosité, ce que toutes les taxes du monde ne pourront jamais enlever au peuple grec.


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