• Jean-Patrick Capdevielle. Un vrai rockeur.

    Jean-Patrick Capdevielle est né à Levallois le 19 décembre 1945. Dès l'âge de 12 ans, il décide d'être comme Elvis. Il s'achète ses premiers blousons et sa première guitare à l'insu de ses parents. Il connaît sa période hippie et devient l'un des premiers en France  à partir sur les routes avec un sac à dos. "J'étais convaincu, comme pas mal d'imbéciles, que ma vie s'arrêterait à trente-trois ans, comme le Christ, Mozart et Gérard Philippe", affirme-t-il. Après de brèves études de médecine et de sciences économiques ("J'étais plus doué pour aller au cinéma que pour assister aux cours" admet-il), Il se lance dans le journalisme et commence à travailler au sein de SuperHebdo, Mademoiselle âge tendre, Salut les copains et Actuel. Au fil du temps, il deviendra même directeur artistique.

    Il commence à penser sérieusement à la carrière musicale dans les années 1960 après son voyage aux États-Unis. Il était alors à Londres et fréquentait Eric Clapton , le bar Speak Easy où il pouvait rencontrer les Beatles, Jimi Hendrix, les Rolling Stones et d'autres rockers anglais.

    Il voulait alors faire du rock mais devant la difficulté qu'il rencontre pour fabriquer cette musique en France, il se 

    consacre à la photographie et de la peinture. 

    Au bout de quelques temps, il s'en lasse et se met à composer ses premières chansons. Il décide alors de retourner en France. C'est ainsi qu'en 1978, il enregistre son premier 45 tours intitulé « Solitude » au style reggae.

    Remarqué par la maison de disques CBS, il signe avec eux en 1979 et se lance dans le rock. Il enregistre alors son album « Les enfants des ténèbres et les anges de la rue ». Le succès est assuré grâce au single « Quand t'es dans le désert ». L'album se vendu à 450 000 exemplaires .

    Les vers « Tous les rapaces du pouvoir menés par un gros clown sinistre plongent vers moi sur la musique d'un piètre accordéoniste » sont alors perçus  comme une critique du giscardisme .

    On remarque de suite en écoutant Capdevielle est fortement influencé par Bruce Springsteen. C'est encore plus évident sur ce morceau.

    Sur ce premier album on trouve également de superbes balades, " Salomé", et "Elle est comme personne".

    En 1980 sort l'album "Deux", on y retrouve les morceaux "C'est dur d'être un héros" ou "Oh Chiquita".

    Ces deux albums sont respectivement classés à la 27ème et 55ème place des meilleurs albums de rock français selon le magazine Rolling Stone.

     « Le long de la jetée » sort en 1981. Même si les critiques ont moins aimé cet album, moi j'aime beaucoup.

    Vraiment très springsteenien !

    En 1982 sort son dernier album rock ,« Ennemi public » 

    Puis en 1983, Capdevielle pète un câble. Il abandonne le rock et se met à faire des trucs improbables.

    Voici le commentaire d'un fan:

    "Le mystère Capdevielle demeure et demeurera toujours...

    Comment est-il possible qu'un homme, que dis-je qu'un poète, qu'un géant, et que sa musique, ait pu changer à ce point. Et en si peu de temps. 

    Car il y a deux Capdevielle, celui d'avant 1984, et celui d'après.

    Les 4 premiers albums studio puis le double live Dernier rappel sont simplement et absolument parfaits.Je possède les vinyls et les écoute encore régulièrement, en brayant à tue-tête. Et à leur écoute, mon corps s'emplie encore de frissons. J'en connais les textes par coeur depuis plus de 30 ans. Cette poèsie à mi-chemin entre Springsteen et Renaud, quelque peu Bashunguienne, Thiéfainienne, est tout bonnement unique, sublime, divine. Définitivement rock! Et quelle putain de voix!

    Mais définitivement c'est seulement ce que je croyais être, car mon monde (et le sien) s'est éffondré rapidement. Car quelle a été ma déception à la sortie de "Mauvaises fréquentations". La transformation était fulgurante, de l'ordre de l'impossible ou en tout cas de l'impensable. Sauf que c'était bien là dans mes oreilles, et sous mes yeux.

    Nouveau look de minet, maquillé, musique nulle, idem pochette, album guimauve, plus rien de rock... En gros il n'était plus le même en rien!

    Je me revois gamin écoutant "Halloween" me demandant si je n'étais en train de rêver, presque au bord des larmes.

    Un peu comme si Bruce Springsteen s'était transformé en Human League en un coup coup de cuillère à pot, ou plus précisément en moins d'un an de temps.

    J'étais ado et ma première grande désillusion date de ce moment précis.

    Depuis je n'ai plus rien suivi. Et Le mystère Capdevielle demeure.

    On termine avec ce petit entretien, et la naissance surprenante de « Quand t'es dans le désert ». 


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