• "Le Labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli . Pour en savoir plus.

    "Le Labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli . Pour en savoir plus.

    L'histoire:

    1958, une cour de récréation.  Des enseignants discutent lorsqu'un homme passe dans la rue et cherche du feu pour allumer sa cigarette. L’un des instituteurs s’avance et lui tend un briquet à travers la grille. L’homme dans la rue est pétrifié, il reconnait l’un des bourreaux du camp d’Auschwitz…

     Seul un journaliste s’intéresse à cette histoire, ....et aussi un jeune procureur qui va découvrir des preuves essentielles permettant l’ouverture d’un procès contre d’anciens SS ayant servi à Auschwitz. Mais il doit faire face à de nombreuses hostilités dans cette Allemagne d’après-guerre. Déterminé, il fera tout pour que les allemands ne fuient pas leur passé.

     Ce qui prime avant tout dans ce film, bien plus que l'oeuvre cinématographique, c'est la force du sujet qui permet de rappeler des événements peu connus de l'Histoire. 

    On a beau prétendre tout savoir ou presque sur la seconde guerre mondiale, "Le labyrinthe du silence" nous montre un aspect encore inconnu jusqu'ici, le désir de l'Allemagne d'après guerre de vouloir enfouir son passé, et ceci jusqu'au plus haut sommet de l'état, à commencer par le président Adenauer .

    On découvre à quel point la jeunesse allemande de la fin des années 50 était totalement ignorante de ce qui a pu se produire dans les camps de concentration, lorsqu'elle déclare « Auschwitz, connais pas ! ». On voit aussi que notre jeune procureur avait toutes les peines du monde pour mener son enquête  face à l'hostilité de la majeure partie de l'opinion.

    Mais comment pouvait-il en être autrement, c'est tout du moins ce que l'on comprend au fil de l'histoire, lorsque l'on sait  que dans toutes les familles il y avait des nazis, et qu'il  fallait faire "la part des choses", entre ceux qui d'un coté étaient coupables d’exactions ou de meurtres, et les autres qui se "contentaient" de véhiculer l’idéologie nazie, ou de suivre tout simplement.

    "Le Labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli . Pour en savoir plus.

    Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le réalisateur Giulio Ricciarelli est bien allemand.  "Le Labyrinthe du silence" est son premier long métrage en tant que réalisateur et scénariste.

    Grace à un rythme élevé et de nombreux rebondissements, on ne s'ennuie pas un instant   dans ce film  construit comme un thriller historique . Il faut également y ajouter la qualité de l'interprétation, en tout point remarquable.

    De cette enquête va découler le procès de Francfort, qui se déroula durant 20 mois, d'octobre 1963 à août 1965, le premier au monde où un pays jugeait ses propres criminels de guerre. 

    Il s'agit d'un réel tournant dans l'histoire de la RFA qui en finissait enfin avec des années d'oublie volontaire. 

    Le film de Giulio Ricciarelli, est remarquable  pour son scénario, qui prend certes quelques libertés avec la réalité (le personnage du jeune procureur rassemble en réalité  trois hommes), mais se révèle par ailleurs fidèle au processus général. 

    "Le Labyrinthe du silence" de Giulio Ricciarelli . Pour en savoir plus.


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