• Le XXIème siècle sera-t-il celui de la censure?

    Le XXIème siècle sera-t-il celui de la censure?

    Les humoristes se réveillent enfin. Tex étant un humoriste de seconde zone , on ne se bousculait pas au portillon pour défendre l'humour noir. En visionnant les sketchs de Coluche, Guy Bedos , Bigard ou Desproges, on se rend compte que l'ex animateur de France2 a juste été la victime de son temps, celui de la dictature des réseaux sociaux qui se révèle être bien plus vulgaires que toutes les plus mauvaises blagues du monde.

    Dans  son édito intitulé "« Ma main dans ta gueule »,du numéro de Charlie Hebdo à paraître  ce mercredi , le dessinateur Riss déclare « Fini de rigoler, fini le second degré, fini l’humour noir ».

    Dans « une France de corbeaux, de lâches et de délateurs, qui croient défendre le bien, mais ne défendent que leur servilité […] on s’adresse aux citoyens comme s’ils étaient des gosses. On leur fait les gros yeux quand ils disent des gros mots », accuse-t-il.

    « Le féminisme a bon dos », répond Riss dans un édito. « Cette explication est inacceptable, car c’est toujours par ce procédé qu’on censure et qu’on interdit ».

    « Qu’importe que les blagues soient drôles ou pas, qu’elles aient de l’esprit ou pas, qu’elles soient fines ou grossières. Ce qui compte, c’est de s’approprier une liberté et d’en faire usage : je ris, donc j’existe », poursuit Riss. Selon le dessinateur, « la première vertu de l'humour n'est pas de faire rire, mais de s'emparer d'une liberté que personne ne vous a accordée ».

     

     Voyons aussi ce que dit Anne Roumanoff, dans sa chronique "Rouge vif":

    Un jour au pays de l'irrévérence, on décida d'instaurer une police de l'humour et la décision ne choqua personne. Il y avait trop d'humoristes de toute façon. Ça proliférait de toutes parts. Plus l'époque était angoissante, plus le public semblait avoir besoin de rire. On commença par surveiller les talk-shows à la télévision puis on scruta avec attention ce qui se disait dans les émissions d'humour à la radio. Sitôt qu'un téléspectateur se sentait offusqué par une plaisanterie inappropriée, il pouvait faire un signalement à la CHC (Commission pour l'humour correct).

    Des policiers de l'humour en civil se mirent à faire des contrôles surprises dans les cafés-théâtres pour relever les plaisanteries borderline. Quand ils entendaient une blague tendancieuse, les inspecteurs de l'humour établissaient un procès-verbal et les comiques contrevenants étaient convoqués au tribunal de l'humour. On exigeait d'eux des excuses publiques, ils devaient dire à quel point ils étaient désolés d'avoir offensé telle catégorie de la population.

    Pour les infractions les moins graves (blagues sur les vieux, les Belges, les blondes, les alcooliques), on envoyait l'humoriste faire un stage de récupération de points de permis d'humour. Là, on lui faisait apprendre par cœur les Sept Commandements de l'humoriste consensuel établis par la CHC :

    1) aucune plaisanterie tu ne feras sur les Noirs, les juifs, les musulmans, les catholiques, les femmes, les handicapés, les homosexuels, sauf si tu appartiens à l'une de ces minorités ;

    2) des sujets sans danger tu choisiras, comme les relations de couple, les téléphones portables, le quinoa, les sites de rencontre, les toilettes sèches, ta belle-mère, le prix des loyers à Paris et Emmanuel Macron ;

    3) l'autodérision, sans limites, tu pratiqueras. Il est en effet rare que "soi" porte plainte contre "moi" ;

    4) toujours tu t'interrogeras sur le sens de ta blague en te demandant : qu'est-ce qu'elle sous-entend exactement?

    5) tu ne te prendras pas pour ce que tu n'es pas, tu n'es qu'un bouffon, pas un leader d'opinion ;

    6) pour éviter tout dérapage, jamais plus tu n'improviseras ;

    7) la liberté d'expression induit des responsabilités, ne l'oublie pas sinon on s'en chargera.

    Quand on commença à apporter des restrictions au droit à faire de l'humour, les gens haussèrent les épaules : "Que voulez-vous qu'on y fasse? L'époque a changé, les sensibilités ont évolué, il faut s'adapter à l'air du temps."

    Quand le propriétaire d'un chien se plaignit que son caniche avait sombré dans la dépression après avoir entendu à la télé une blague sur le prix des croquettes, on n'eut plus le droit de faire aucune blague sur les animaux. Un énarque zélé proposa que les textes des humoristes soient vérifiés avant d'être joués. Beaucoup abandonnèrent le métier, d'autres tombèrent en dépression. La subversion, la transgression, l'irrévérence ayant disparu, le public se mit à déserter les salles de spectacle où quelques humoristes homologués par le nouvel ordre moral pratiquaient un humour aseptisé qui ne dérangeait personne.

    Tout à coup, je me suis réveillée en sursaut.

    Ouf, c'était un cauchemar.

    Juste un cauchemar. 

    Stéphane Guillon dans cette vidéo

    Guy Carlier, qui de plus nous dit dans sa chute que Tex est tout sauf un salop.

    Ici on est plus dans l'humour avec Natacha Polony, mais ça vaut tout de même le coup d'être entendu. Seulement les 3 premières minutes.

    Et depuis on a eu l'affaire Griezmann. Encore un bel exemple de la stupidité extrême de la bien-pensance.

     

    On ne plus rien dire sur les blacks, les femmes , les juifs, les homosexuels, les vieux, les handicapés, les gros.....

    Bientôt on fera supprimer de notre culture de nombreux livres jugés subversifs. Certains films de Fellini, Visconti, Louis Malle, David Cronenberg, Stanley Kubrick........ seront bientôt supprimés des vidéothèques.

    Et après ce sera le rock, cette musique du diable.

     

     

     


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