• Tanita Tikaram au New Morning.

    Jeudi 24 mars, dans le 18ème arrondissement, à deux pas du métro Château d'Eau, dans la petite salle vraiment sympa du New Morning.

    La fin des années 80 voit apparaître une nouvelle génération de chanteuses qui s'inspirent du folk. Suzanne Vega, Tracy Chapman, mais aussi Tanita Tikaram, avec qui nous avons rendez-vous ce soir.

    Pour le moment, et pour la première partie, on est avec la jeune nordiste Lena Deluxe .

    Une voix, de la présence, la petite assure .

    Il est un peu plus de 21 heures lorsque Tanita Tikaram entre sur scène. Elle vient aussi nous présenter son nouvel album "Closer To The People", et les extraits "Food on My Table" ou "Glass Love Train".l

    Lors de ce concert on a eu également droit à de nombreux titres de son excellent premier album, "Ancient Heart", sorti en 1988, alors qu'elle n'avait que 19 ans.

    Avec bien sur, et dans la même version  .

    Un cocktail de pop-rock, de folk, de jazz, de la vraie variété dans le sens noble du terme.

    Une chanteuse talentueuse accompagnée de 4 musiciens qui prennent et donnent du plaisir.Des moments de grâce qui vous donne le sentiment de ne plus toucher le sol, d'être loin d'un monde qui prend un malin plaisir à vouloir souffrir.

    Et puis quel bonheur de se sentir privilégier, de n'être que 200 ou 300 spectateurs tout au plus à bénéficier d'un tel spectacle. 

    On en redemande. Alors quand vient le rappel on ne se prive pas.

    C'est tout d'abord une reprise de ce morceau "Love Is in the Air" de John Paul Young en 1977 .

    Puis elle clos cette très agréable soirée, avec deux morceaux de ses débuts.

    (Video prise jeudi soir)


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  • Né le 25 avril 1947, Johan Cruyff n'a que 12 ans lorsqu'il son père meurt d'une crise cardiaque.

    Est-ce de ce drame qu'il tirera cette force de caractère qui en fera l'un des meilleurs joueurs de toute l'histoire du football?

    Élégant, racé, vif, véloce, il a révolutionné son sport au tout début des années 70, avec son club de l'Ajax d'Amsterdam .

    Le football total ou tout le monde attaque et tout le monde défend,  le "Hollandais volant", avec son célèbre n°14, ses dribbles déroutants, ses chevauchées fantastiques, son sens du jeu,  un look de rock star. Si on y ajoute quelque chose de très rare dans le football, un discours sans langue de bois doté d'une grande intelligence, on a ici tout du footballeur parfait.

    C’est en 1964 qu’il débute en pros à l’Ajax Amsterdam. La jeune équipe  progresse chaque saison et obtient sa première finale de C1 en 1969 ou elle est battue par le Milan AC.

    Alors que les Bays-Bas ne se sont pas qualifiés pour le Mondial mexicain en  1970,  Johan Cruyff va régner trois années d'affilée  sur le football européen .

    Entraîné par Rinus Michels, l’Ajax remporte sa première C1 en 1971 contre  le Panathinaïkos au stade Wembley de Londres.

    Michels parti au Barça, c'est le Roumain Stefan Kovacs qui entraîne désormais l'Ajax. Mais cela ne change rien puisque le véritable chef d’orchestre du ballet de cette équipe n'est autre que Cruijff . La preuve, en 1972, le club remportera un quintuplé Championnat – Coupe – C1 – Supercoupe d’Europe – Coupe Intercontinentale.

    L'année suivante, c'est le Bayern de Beckenbauer qui est humilié en finale,  4-0 . 

    3 Coupe d'Europe des clubs champions, comme on le disait à l'époque, et aussi 3 ballons d'Or pour le génial Johan  Cruyff

    1974. Tous les amoureux du beau jeu  souhaitent la victoire des Pays-Bas de Johan Cruyff en finale de la Coupe du monde contre l'Allemagne de l'Ouest .

    Malheureusement, après avoir ouvert le score rapidement sut penalty par son capitaine, l'équipe néerlandaise se laisse prendre par l'Allemagne de Beckenbauer qui s'impose au final 2-1.

    Il rejoindra le FC Barcelone en 1973, participant fortement à la remontée du club Catalan parmi les grands d'Espagne.

    Mais c'est comme entraîneur qu'il sera le plus efficace au Barça. C'est d'ailleurs avec lui aux manettes, en 1992, que le Club remporte sa première Ligne des Champions. On peut dire qu'aujourd'hui encore, le style  Cruyff est toujours très présent dans le jeu produit pas les partenaires de Messi.

    Quel joueur et quel entraîneur peut prétendre, plusieurs décennies après avoir imposer un modèle, gagner des titres tout en offrant du plaisir au public?

    Parce-qu’il aura révolutionné son sport comme joueur, mais aussi comme entraîneur, et que son nom sera éternellement associé au beau jeu, on peut prétendre que Cruyff est le plus grand de tous.


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  • L'histoire:

    Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents... Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus. Il ne se doute pas que cette filature va l’entraîner dans une aventure pleine d’imprévus où il découvrira des personnages aussi fantasques qu’attachants. Une chose est sûre : la vie de Vincent Machot va changer…

    Ce film est comparé, parfois, à Amélie Poulain.

    J'avoue que j'ai eu du mal à y voire des similitudes.

    Moi qui qui avait trouvé le film de Jean-Pierre Jeunet insipide et gnangnan, j'ai adoré le film du fils Rappeneau . C'est frais, drôle, et surtout d'une grande tendresse . 

    De plus chaque rôle, petit ou grand, est soigneusement étudié, fignolé.

    Bref, ce film est un petit bijou.

    Voici une critique lu sur Allociné qui correspond assez bien à mon ressenti:

    "Julien Rappeneau, le scénariste (Au nom de ma fille, Cloclo, 36 quai des orfèvres...), aujourd'hui réalisateur. On est souvent sceptique (et trompé) sur les accroches des affiches. Celle de Rosalie Blum nous annonce « une bulle de bonheur » ou « une bouffée d'air frais ». Pour une fois, c'est vrai ! Pour son premier film en tant que réalisateur, le fils Rappeneau nous concocte une comédie douce amère aussi rafraîchissante que drôle . Même si, sur le fond, le postulat de départ n'est pas franchement gai (la solitude). C'est  mise en scène et écrit (adapté d'une BD) de façon légère mais pas mièvre, et sans pathos. Le film est découpée en trois partie et la même histoire est vue sous l'angle des trois personnages principaux. Procédé que j'apprécie, pas nouveau mais intéressant quand c’est bien fait. Ce n'est pas aussi balisé que cela aurait pu être et quelques surprises émaillent le récit. Le casting est tout en charme et efficacité. Kyan Khojandi (Bref) s'en sort très bien pour son premier premier rôle. Convaincant et plein de charme. Noémie Lvovsky est égale à elle-même, Alice Isaaz est bien plus agréable que dans La crème de la crème et Anémone est à mourir de rire. En résumé, cette Rosalie Blum est une très belle réussite. Une très jolie comédie, aussi sensible que sympathique, aussi drôle qu'intelligente. On en ressort donc content avec le sourire aux lèvres. Une très jolie surprise"


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  • "Au nom de ma fille" de Vincent Garenq .

    L'histoire:

    Un jour de juillet 1982, André Bamberski apprend la mort de sa fille Kalinka. Elle avait 14 ans et passait ses vacances en Allemagne auprès de sa mère et de son beau-père le docteur Krombach. Rapidement, les circonstances de sa mort paraissent suspectes. 

    L'ambiance pesante, qui navigue entre passé et présent, créé un suspense haletant. On apprécie également de voir qu'à aucun moment le film ne plonge dans l'excès de sensiblerie.  

    On peut juste regretter qu'on ne s’intéresse pas assez à la psychologie des personnages, en particulier celle du Dr Krombach .

    Dans un rôle très difficile, Daniel Auteuil joue très juste, tout comme l'ensemble des comédiens .

    Ce qui ressort avant tout de ce film, c'est le courage et la volonté d'André Bamberski dans son combat pour faire condamner l'assassin de sa fille malgré les nombreux blocages judiciaires et politiques qu'il a du affronter .

    Il est évident que sans la ténacité incroyable de cet homme, jamais Dierter Krombach n'aurait été condamné pour le meurtre et le viol de la petite Kalinka Bamberski.

     

    "Midnight Special" de Jeff Nichols.

    Fuyant d'abord des fanatiques religieux et des forces de police, Roy, père de famille et son fils Alton, se retrouvent bientôt les proies d'une chasse à l'homme à travers tout le pays, mobilisant même les plus hautes instances du gouvernement fédéral. En fin de compte, le père risque tout pour sauver son fils et lui permettre d'accomplir son destin. Un destin qui pourrait bien changer le monde pour toujours.

    Pour tout dire ce film qui est encensé par les critiques m'a laissé sur ma faim.

    Voici une critique lu sur Allociné qui résume assez bien mon sentiment:

    ""Midnight Special" du talentueux Jeff Nichols, après son excellent "Mud" et un "Take Shelter" pas mal du tout, semblait à l'évidence le troisième long métrage qui confirme la règle jamais deux sans trois ! Alors de plus encouragé par le très bon accueil de la presse, on y fonce tête baissée pour enfin découvrir cette merveille... Et tout démarre en effet très bien, le style de Jeff Nichols un peu Seventies dans sa vision du monde est bien ressenti, et ainsi cette histoire d'enlèvement se présente bien avec une part de mystère bien dosée, les différents enjeux entre la secte, le FBI aux trousses des ravisseurs bien, eux bien amorcés ! Alors comme sur des rails, on est lancé pour l'aventure avec des ambiances souvent superbes, des plans et des tons qui composent de belles images d'artiste... Puis le surnaturel à travers Alton cet enfant si convoité, se met en place, avec des événements spectaculaires qui annoncent une suite palpitante ! Au delà de ses yeux qui émettent une lumière blanche éblouissante, qu'il protège avec des lunettes de piscine, c'est encore plus sa seule présence, même vu de dos, qui inquiète et fascine à la fois... Côté interprétation des rôles principaux, Kirsten Dunst est délicate, sensible comme l'est aussi, ce père meurtri joué par Michael Shannon tandis que le jeune Jaeden Lieberher assure étonnamment. Puis en dépit de tout, doucement l'histoire tourne en rond avec un scénario peu développé, le film se met à ronronner doucement, ne comptant que sur les petits cailloux que le cinéaste s'est contenté de disposer sans nous en donner plus, sans proposer de réelles et nouvelles pistes qu'on assemblerait pour comprendre le pourquoi du pourquoi ! Tout s'essouffle donc vite, par manque d'inspiration, on comprend certes en filigrane les raisons de cette fuite en avant mais cette histoire de science fiction a pour le coup un goût de déjà vu, et ne semble pas aboutie dans sa finalité... Le FBI, et cette secte religieuse sont au coude à coude, se surveillent, ont le même enjeu sans que ce point ne soit vraiment approfondi, alors qu'il était essentiel. Alors après un début en fanfare, presque trop beau, on se repose ensuite, on attend et on s'ennuie un peu ! La fin est de plus attendue, étonnante sans doute dans ce qu'elle nous donne à admirer mais n'a pas l'effet escompté. Et donc une déception tout de même, qui confirme la règle de ce fameux adage..."

    "Triple 9" de John Hillcoat.

    L'histoire:

    Ex-agent des Forces Spéciales, Michael Atwood et son équipe de flics corrompus attaquent une banque en plein jour. Alors qu'il enquête sur ce hold-up spectaculaire, l'inspecteur Jeffrey Allen ignore encore que son propre neveu Chris, policier intègre, est désormais le coéquipier de l'un des malfrats.

    Un bon thriller, original,  auquel il manque un petit quelque chose pour en faire un grand film. 

    Vu sur Allociné:

    "Après un chef d'oeuvre et une belle réussite, John Hillcoat change une nouvelle fois de style et d'époque. Flics ripoux et mafia russo-israélienne, dans un Atlanta gangréné par la violence et la corruption, au menu de son nouveau film. Sur le fond rien de bien nouveau, une classique histoire de braquage qui ne tourne pas comme prévu. Sur la forme, Hillcoat manie toujours aussi bien la caméra. Sa mise en scène est précise, solide, carrée. Ça commence très fort, pour se calmer un peu par la suite, mais pour mieux repartir vers un suspens montant crescendo, tournant presque au polar crépusculaire. Il manque une ou deux petites choses pour y arriver. Un ou deux temps morts à éviter, un peu plus d'émotion, un petit temps d'adaptation au début pour situer tous les personnages. Par contre, comme toujours chez le réalisateur australien, très belle direction d'acteurs. Casey Affleck, Chiwetel Ejiofor, Woody Harrelson, Anthony Mackie et Aaron Paul sont impeccables. Tandis que la toujours excellente Kate Winslet campe une redoutable patronne de la mafia de façon aussi étonnante que naturelle. Un contre-emploi quasi jubilatoire. S'il manque donc un petit quelque chose pour faire un très grand polar, Triple 9 est malgré tout réussi et nous fait passer un bon moment, sombre, violent, haletant. En un mot : efficace".


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  • Quand vont-ils dire: "Benzema ça suffit" !

    Si les instances du football français avaient appliqué la charte de bonne conduite des Bleus qui date de 2013, le problème Benzema serait réglé depuis longtemps.

    En effet , dans cette charte il est dit, entre autres, qu' « Etre joueur de l'équipe de France, 23 personnes sur 2 millions de licenciés et des milliers de bénévoles, sous le regard de 65 millions de Français et du monde entier, c'est… ».   « être respectueux », « prendre du plaisir », « être professionnel et exemplaire ».

    A l'époque,  Didier Deschamps s'en voulait le garant. "Je reste attentif car cela peut arriver à tout moment. Il suffit qu'il y en ait un pour mettre en difficulté le groupe", . Il avertissait  qu'au moindre écart, l'auteur n'aura "aucune chance" d'être rappelé.  « Je ne suis pas sur le qui-vive, mais je reste attentif car cela peut arriver à tout moment. Il suffit qu'il y en ait un pour mettre en difficulté l'ensemble. Si c'est le cas, il n'y a aucune chance qu'il revienne. »

    On peut légitimement penser qu'un joueur qui sert d'intermédiaire dans un chantage exercé sur l'un de ses coéquipiers de l'Equipe de France met en grande difficulté le groupe . Et je ne parle pas de la gravité de la faute, qui est digne d'un véritable voyou.

    Mais le sélectionneur et Noel Le Graet, le Président de la Fédération, pour avoir en permanence chercher à minimiser la faute du joueur du Real, se retrouvent aujourd'hui bien mal à l'aise alors qu'éclate une nouvelle affaire impliquant l'ancien Lyonnais.

    Car hier, on apprenait que Karim Benzema était mêlé dans une nouvelle affaire, qu'en janvier dernier il avait été "discrètement entendu comme témoin dans le cadre d'une information judiciaire pour blanchiment en bande organisée" et "blanchiment de trafic de stupéfiants".

     Un nouveau dossier qui risque de mettre dans l’embarras ses éternels soutiens.

    Mais avec les amis qui entourent Karim Benzema depuis de longues années, il est évident que sans le football il serait passé par la case prison depuis belle lurette.  Mais pour Le Graet et Didier Deschamps, il n'est qu'un bon petit gars victime de racisme.

    Pour s'en convaincre, il suffit de se souvenir de l'argumentation pitoyable qu'avait osé avancer le Président de la Fédération pour défendre son protégé en janvier dernier:"Il faut dire quoi ? À mort l'Arabe?".

    On attend avec impatience sa nouvelle réaction afin de dédouaner une fois de plus l'attaquant de l'Equipe de France. 

    A moins qu'il ne se rende enfin à l'évidence. On peut rêver.

     

    Mais d'ici là, que de temps perdu, et surtout, quelle image pitoyable donnée par un Président qui représente en la circonstance la caricature de la bien-pensance qui ne pense qu'à trouver des excuses aux coupables .

    Une posture qui fait tant de mal à notre pays,et hélas, tant de bien au FN.


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