• "Stay Gold" de "First Aid Kit" .  Deux suédoises à suivre.

    "First Aid Kit" est un groupe suédois  composé des deux sœurs Johanna et Klara Söderberg, nées respectivement  en 1990 et en 1993.

    A partir de 2005 elles commencent à s’intéresser à la musique folk, elles découvrent Bob Dylan, et des artistes plus anciens, comme la Carter Family.

    Filles d’un père musicien, les deux jeunes sœurs ont signé leur premier contrat aux âges de 17 et 14 ans. Leur premier album "The Big Black and the Blue ", sortira en 2010.

    Mais c'est avec  "The Lion’s Roar" (2012), que First Aid Kit a réellement trouvé son style . Un son original avec un mélange de pop, de folk, sans oublier des harmonies vocales que ne renieraient pas les Everly Brothers. 

    Sur cet album, le morceau "Emmylou" avait marqué les esprits.

    La reconnaissance internationale acquise, leur troisième album "Stay Gold", est sortie en juin 2014. A noter que le titre  est inspiré d’un poème de l'américain Robert Frost.

    L'album produit par Mike Mogis possède un son original. Les cordes y sont très présentes, comme sur le premier morceau "My Silver Lining", qui fait étrangement penser au sublime "Kathleen" de Tomes Van Zandt".

    Les puristes de la musique folk peuvent être déconcertés par le style plus étoffée et moderne  de  "First Aid Kit" . Mais à chacun de se faire son avis.

     

     


    votre commentaire
  • L'Allemagne "Schumacher" est de retour.

    Tout le monde connait Harald Schumacher,  l'ancien gardien de but de la R.F.A, qui avait sauvagement  agressé Patrick Battiston un soir de juillet 1982 à Séville lors d'une demi-finale de Coupe du Monde restée dans toutes les mémoires. 

    A cette époque, l'image d'une Allemagne rude et intransigeante n'était pas seulement celle que donnait son équipe nationale.

    Il y a plus de 30 ans dans nos campagnes, il n'était pas rare d'entendre encore parler de l'allemand en des termes qui n'avaient guère changé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. 

    Bien sur, à cette époque une grande partie de la population française avait connu la seconde guerre mondiale et il fallait peu de choses, comme un match de football, pour réveiller les vieilles rancœurs.

    Mais avouons que depuis plus de 60 ans l'Allemagne a tout fait pour changer son image, pour devenir un pays "comme les autres". Mais ce qui aura définitivement gommé le passé et ressoudé les liens entre les deux nations, c'est le couple Kohl-Mitterrand.

    Ces dernières années, même la Mannschaft a tenu elle aussi a bouleverser ce coté rugueux en optant pour un jeu beaucoup plus offensif, avec des joueurs issus de l'immigration.

    Mais tout ce travail construit petit à petit depuis des décennies pour redonner une image respectable de l'Allemagne a été sérieusement entamée ces derniers jours.

    En effet, au vu du comportement de ses dirigeants lors des négociations avec la Grèce on est en droit de penser qu'elle a en la circonstance montré son vrai visage .  Auquel cas il faudrait s'interroger sérieusement sur son attachement à l'Europe, et plus grave, sur sa réelle solidarité avec les nations qui en font partie.

    On doit remercier Alexis Tsipras pour au moins une raison, avoir réussi à faire tomber les masques de cette union de pacotille .

    Et au contraire des médias français qui cherchent toujours à protéger tout ce qui vient d'outre-Rhin, la presse allemande n'est pas tendre avec ses dirigeants.

    Car si la ligne dure voulue par Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble a au final été imposée aux grecs, ce n'est pas sans conséquences au niveau diplomatique.

    Jugez plutôt. Selon "Der Spiegel" , "le gouvernement allemand a détruit en un week-end plusieurs décennies de diplomatie". Pour l'hebdomadaire Mme Merkel a imposé un "catalogue des horreurs" destiné à "humilier la Grèce".

     Pour Mathias Müller von Blumencron, du quotidien conservateur "Frankfurter Allgemeine Zeitung", "La ligne est mince entre sauver et punir la Grèce. Cette nuit, cette ligne a disparu".

    Dans le "Süddeutsche Zeitung", journal bavarois de centre-gauche,il est écrit que "Merkel a réussi à raviver l'image d'une Allemagne laide, avare et au cœur sec, qui commençait seulement à s'estomper". "Chaque centime d'aide à la Grèce que les Allemands ont tenté d'épargner devra être dépensé deux ou trois fois dans les prochaines années pour redorer cette image".

    Comme on le voit, la presse allemande comprend bien que l'intransigeance et l’égoïsme montrés par ses dirigeants lors de ces négociations ne sera pas sans conséquences pour son pays .

    Ce retour de l'Allemagne "Schumacher", ou tous les coups sont permis pour gagner, risque de laisser des traces dans l'opinion publique de nombreux pays et pour de longues années .

    Mais allons-y, exigeons du peuple grec encore plus de souffrances alors que l'argent existe, qu'il est dans les paradis fiscaux, dans les banques, ou parmi les grosses fortunes qui refusent la moindre solidarité.

    Plumons ces fainéants de grecs.  Puis demain ils trouverons de nouvelles raisons pour que nous approuvions la mise à mort des portugais, puis des espagnols, puis des italiens......puis NOUS.

    Je ne sais pas pourquoi, tout à coup je pense à ça.

    Et il y aura toujours au moins un traître pour critiquer la France et les français, vous savez celui qui exige qu'on se range systématiquement du coté des allemands.


    votre commentaire
  • "Love and Mercy". Retour sur Brian Wilson, le génie des Beach Boys.

     Tout le monde connait les Beach Boys, ce groupe californien qui est resté célèbre pour avoir chanté les filles, la plage et le soleil. Mais ce serait leur faire injure que de résumer leur carrière à ces seules chansons légères. 

    Dans le film de Bill Polhad consacré à Brian Wilson, l’âme plus que tourmentée du groupe,  on passe très vite sur leurs débuts pour se consacrer principalement à la création de l'album Pet Sounds, considéré comme l'un des tous meilleurs albums de l'histoire du rock. Le film alterne en permanence entre cette période et les années 80, moment ou il va rencontrer le grand amour, celui qui va le sauver d'une mort certaine.

    La réussite de "Love and Mercy", doit beaucoup aux allées et venues incessantes entre les années de création et celles de la reconstruction amoureuse. Ce qui aurait pu nuire à la fluidité de l'histoire devient un atout, une originalité qui surprend agréablement le spectateur.

    Et puis cela permet de mieux comprendre la personnalité de Brian Wilson, de découvrir ce père violent et pervers qui l'a rendu schizophrène dans sa jeunesse, et qui continuait de l'humilier même lorsqu'il était devenu un star mondialement reconnue. On découvre alors que dans les années 80, un docteur tout aussi machiavélique que son père, profitait de sa fragilité mental pour avoir une emprise totale sur lui .

    Ce film nous permet également de découvrir la saine émulation qu'il y avait entre les musiciens de cette époque,  que les Beach Boys n'hésitaient pas à s'inspirer des œuvres des Beatles, et inversement.

    Par exemple, c'est après avoir écouter l'album "Rubber Soul" des Beatles que Brian Wilson décide de se lancer dans le projet fou de "Pet Sounds". Par la suite George Martin, le producteur des Beatles,  dira que jamais "Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band " n'aurait vu le jour sans "Pet Sounds". Quant à Paul Mc Cartney, il dira de la chanson "God Only Knows", qu'elle est  « la plus belle chanson d'amour jamais écrite ».

    Au noter que les deux acteurs qui incarnent Brian Wilson réussissent d'excellentes performances.

     Paul Dano, semble tout droit venu des années 60, il est très convainquant en musicien angoissé qui semble à peine sorti de l'adolescence.

    La partition de John Cusack, le Brian des années 80, est vraiment impressionnante . Il est émouvant et extrêmement touchant  dans ce rôle de névrosé amoureux . On comprend qu'une belle veuille le sortir des griffes d'un docteur démoniaque .

    C'est également l'occasion de réentendre quelques unes des plus belles chansons de ce groupe mythique.

    Lorsqu'on voit ce film on se pose également la question de savoir si Brian Wilson serait devenu ce génie s'il n'avait du subir la tyrannie de son père. 

    Mais "Love and Mercy" est aussi, et avant tout, une belle et grande histoire d'amour. Car en effet, que peut-il y avoir de plus beau que de se voir sauvé d'une mort certaine  par l'amour d'une femme ?

    Le manque d'amour a probablement fait de lui un génie, et c'est ce même amour qui l'a sauvé de la mort tout en l'apaisant .

    "Love and Mercy". Retour sur Brian Wilson, le génie des Beach Boys.


    votre commentaire
  • T

    Avant de connaitre le résultat du référendum grec pour le oui ou le non à la question : «Est-ce que la proposition soumise par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l'Eurogroupe du 25 juin doit être acceptée ?», "Le Parisien/Aujourd'hui en France" publie un sondage sur d'Alexis Tsipras .

    Il est tout d'abord question de sa personnalité. Et sur ce sujet, et malgré le matraquage médiatique contre lui, il s'en sort plutôt bien puisqu'il recueille 48 % de bonnes opinions contre 51 % de mauvaises .

    Bien sur, les clichés employés contre lui par les éditorialistes ultra-libéraux ont aussi leurs effets puisque 67 % des sondés le trouve populiste. Toujours parmi les reproches, nos compatriotes ne sont que 45% à le trouver "compétent" . Ils sont aussi 43% à le juger "dangereux" et 37% "sectaire".

    On aimerait bien savoir combien ils sont à attribuer les mêmes qualificatifs aux dirigeants européens , au FMI et au monde de la finance en général.

    Mais si le personnage inquiète, il séduit aussi dans l'opinion française.

    C'est avant tout sa volonté, son courage, sa résistance, ses convictions, qui sont mis en avant parmi ses qualités. 58% des sondés prétendent qu'il a raison de s'opposer à l'Union européenne . Ils sont 72% à penser qu'il a des "convictions profondes", et 65% qu'il est "courageux".

    Sur le référendum, 78% des français prétendent qu'il va permettre au peuple grec de prendre une décision démocratique sur son avenir .

    Il est évident que sur ce sujet, les français ont encore en mémoire leur "non" de 2005, et le coup de Trafalgar réussit par Sarkozy.

    Bien sur, si le "non" l'emporte ce soir la Grèce risque se souffrir, mais elle saura qu'elle le fait pour garder son identité, sa dignité, son indépendance, et non pour venir gonfler le matelas des banques ou des états bien plus riches qu'elle.

    Bien sur l'attitude démocratique de Tsipras avec le référendum ne plait à personne en Europe. Il suffit d'entendre Michel Sapin pour s'en rendre compte: « Cette manière d’agir pourrait laisser des traces, y compris avec la France », « Ça sera désormais difficile avec lui car il y a un problème de confiance réciproque ».

    On aimerait que Michel Sapin, et le pouvoir français en sa totalité, utilise des termes aussi forts lorsqu'il s'agit d'un pays bien plus puissant qui espionne nos Présidents et nos entreprises.

    On aimerait bien par exemple qu'ils envoient balader le Traité transatlantique, ou qu'ils aient le courage d'accueillir Julian Assange .

    Mais il est plus aisé de faire les gros yeux à la petite Grèce que de résister face  à la puissance américaine.

     


    votre commentaire
  • Tout le monde prend un malin plaisir à faire la morale à La Grèce, et à Alexis Tsipras en particulier. Les grands de ce monde ont enfin trouvé un ennemi commun, un bouc-émissaire, un punching-ball pour de défouler, et surtout pour reporter leur incompétence sur un homme qui n'est seulement au pouvoir que depuis quelques mois. Taper sur les grecs, voilà ce que font le F.M.I, l'union européenne et les banques du matin au soir, et ils sont bien aidés en cela par des éditorialistes pour le moins serviles. Mais tous ces gens semblent oublier que sans la crise mondiale, qui comme chacun semble l'oublier nous vient des USA avec la crise des supprimes, la Grèce, tout comme les autres pays européens d'ailleurs, ne seraient pas dans un état aussi catastrophique. Alors, avant de s'en prendre à un pays, qui certes à commis de nombreuses fautes avec ses gouvernements précédents,il serait équitable de voir d'ou viennent les différentes responsabilités. Les grecs sont des fainéants, les grecs sont des fraudeurs, les grecs ne payent pas d’impôts. Mais ceux qui osent balancer de telles clichés "populistes" sont les mêmes qui refusent de prendre des mesures contre les paradis fiscaux, qui permettent aux grands groupes de payer un minimum d'impôts, qui passent au delà référendums, qui sont scandalisés dès que l'on veut faire payer les plus riches, tout cela encore une fois soutenue par la pensée unique ulltra-libérale qui est sensé nous informer. On peut avoir la nausée lorsqu'on voit une Christine Lagarde faire la morale aux grecs, elle qui sur ordre de Sarkozy a tout arrangé pour que Tapie encaisse plus de 400 millions d'euros. Et que dire de l'Allemagne, ce pays qui a pu renégocier sa dette à plusieurs reprises lors du XXème siècle alors qu'elle avait mis le Monde à feu et à sang. Il ne faut pas oublier non plus de rappeler ce qu'a coûté la réunification allemande à l'ensemble de l'Europe. Mais dire tout cela, c'est faire preuve de germanophobie si l'on en croit la pensée ultra-libérale, celle qui conserve tout sa haine pour la seule et unique Grèce.

    Et si demain un autre pays ose résister à la dictature des marchés, il se verra lui aussi lyncher en place médiatique.

    Heureusement, il existe dans encore dans ce monde des élites pour se ranger du coté de la Grèce . On pense aux prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz et Paul Krugman, qui se rangent du coté du Premier ministre grec qui a choisi de procéder à un référendum. En France , Thomas Picketty est également sur cette ligne . Si vous aussi, vous êtes contre la dictature des marchés qui étouffent le peuple grec, signez cette pétition.


    votre commentaire