• La mélancolie, une drogue nécessaire à mon bien-être .

     

      

    J'ai toujours aimé être envahie par ce "vague à l'âme" depuis ma plus tendre enfance. J'ai toujours eu besoin de mes moments de solitude, de rêverie, aussi loin que je me souvienne.

    La mélancolie, c'est pour moi un magnifique dosage qui vous emmène vers des contrées inconnues .Pour y parvenir il faut se laisser guider par sa sensibilité, une bonne dose de douceur, un minimum de tristesse, le rêve y a une part importante , la nostalgie aussi bien sur. Oublier la part prépondérante du romantisme serait insultant, bien entendu  . 

    Vous voyez, ma drogue préférée n'est pas très onéreuse,  pas besoin d'alcool ou de cocaïne pour atteindre son but, juste se laisser guider par ses sentiments .  

    Pour y parvenir plus facilement et en profiter un maximum, c'est beaucoup mieux de se laisser emporter la nuit. Et puis j'oubliais un ingrédient capital, en tout cas à mes yeux, la musique.

     

    Etre sur le fil entre notre existence et le rêve, se laisser guider par cette douce tristesse qui vous élève au dessus de la réalité quotidienne, voilà ce qu'est pour moi la mélancolie .

    Bien sur, ce n'est pas un état vers lequel je m'abandonne continuellement. Mais de temps en temps j'ai ce besoin nécessaire de m'y abandonner  pour me souvenir des gens que j'ai aimé et que ne verrai plus, pour penser aussi à ceux, et à celles, qui sont proches. Oui, pour moi la mélancolie c'est un peu comme retourner sur les lieux de mon enfance pour redécouvrir des odeurs et des paysages dont je ne me souvenais plus. 

     

    Je n'ai pas oublié le magnifique texte de Cockpit sur le sujet il y a quelques années .( que je n'ai pas relu avant de faire mon article pour ne pas être trop influencé par son talent).

    La mélancolie est le plus légitime de tous les tons poétiques. (Edgar Allan Poe)

     


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  • Les grands morceaux du rock : "Kashmir" par Led Zeppelin.

     "Stairway To Heaven" est le morceau qui vient de suite à l'esprit lorsque l'on évoque le nom de Led Zeppelin. Mais Jimmy Page et sa bande pensent à un autre titre majeur de leur répertoire lorsqu'on leur demande quelle est la plus grande chanson jamais enregistrée par le groupe.

    Extrait de l'album "Physical Graffiti" sorti en 1975, c'est de "Kashmir" qu'il s'agit.

    Robert Plant raconte comment est née cette chanson : « Jimmy et moi on avait rejoint une communauté hippie en 1973. On a fait le voyage, à pied, d’Agadir à Sidi Ifni en longeant la côte atlantique. On était juste deux hippies parmi tant d’autres ».  

    La chanson doit son titre au fait que le Cashmire est un pays où l’on cultive le pavot.

    L'originalité du morceau tient avant tout à son atmosphère orientale.On navigue en permanence entre du rock pur et dur et de la musique d'orchestre. La guitare de Jimmy Page est magnifiquement contrebalancé par des violons et des cuivres . La batterie de Bonham tient une place prépondérante dans ce morceau, il nous livre ici une performance monumentale .

    En 1994 et 14 ans après la fin de Led Zeppelin, Jimmy Page et Robert Plant se réunissent à nouveau pour un nouvel album en commun.

    "No Quarter" est un disque de reprises du groupe qui contient également trois nouvelles compositions. On y trouve des morceaux live mais aussi des titres enregistrés en studio.

    L'album fut enregistré avec un orchestre égyptien, un ensemble marocain et avec le London Metropolitan Orchestra.

    Ce disque est fortement influencé pas la culture Orientale avec comme point d'orgue une version de "Kashmir" qui ne peut que vous filer le frisson. 

    Un monument qui vous fera comprendre que si on remplaçait la religion par la musique, on laisserait bien vite tomber le tank et la kalachnikov pour les remplacer par la guitare et le violon, des armes qui entre les mains de tels virtuoses ne peuvent faire que des adeptes bien moins dangereux que les fanatiques qui sévissent aujourd'hui.

    Et quel bonheur de voir ces hommes joueur ensemble pour leur plus grand plaisir et le notre par la même occasion.

    Attention monument.


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  • B.B. King est parti. On a le Blues.

    L'un des plus grand bluesman de l'histoire, B.B. King, est mort jeudi soir à l’âge de 89 ans. 

    B.B. King, c’est tout d’abord un son de guitare reconnaissable entre tous.  Une guitare qu’il avait surnommée « Lucille » en mémoire d’une fille, à l’origine d’une bagarre dans un bar où la précieuse guitare avait failli disparaître. C’était également une voix puissante et  chaleureuse, à l'image de sa personnalité

    B.B (Blues Boy) King, de son vrai nom Riley B. King,  est né le 16 septembre 1925 dans une plantation de coton dans le Mississipi. Il est tout d'abord élevé par sa grand-mère et par sa mère, mais cette dernière meurt alors qu'il n'a que 9 ans .

    Il commence à chanter le gospel dans l’église de son village. C'est durant son service militaire qu'il découvre le jazz. De retour à la vie civile, et lors de ses moments de repos, il apprend la guitare et chante dans les rues.

    En 1946, il part pour Memphis, bien décidé à réussir dans la musique. Face à l'échec , il est obligé de repartir à la plantation. Mais ce n'est que partie remise. A la fin de l'année 1948, il remet ça, et cette fois-ci il réussit à se faire un engager dans un club .

    Son premier  succès arrive à la fin de l’année 1951, avec la parution d’une reprise de de Lowell Fulson, "3 O’Clock Blues".

    L'année suivante il obtient le succès avec "You Know I Love You", une superbe ballade .

    Dans la version originale le piano prend la place sur la guitare.

    On ne peut passer sous silence le "Blind Love" en 1953, morceau fondateur du style de B.B King .

    A partir de cette période, il devient le plus gros vendeur de blues et il enchaîne les concerts pratiquement tous les jours.

    Après avoir signé chez ABC Records au début des années 60,  maison de disque qui a voulu adapter sa musique au public "blanc", B. B. King retrouve rapidement son style. 

    Avec l'arrivée du rock, ce sont de nombreux musiciens qui se disent influencés par sa musique. On citera les Eric Clapton, George Harrison, Jimi Hendrix,Jimmy Page, John Mayall ou encore Michael Bloomfield .

    B.B King dira qu'il doit sa reconnaissance par le grand public blanc au fait qu'il était en première partie de la tournée des Rolling Stones aux USA en 1969 

    La même année sort l'un de ses plus grands succès,  "The Thrill Is Gone" , une composition de Rick Darnell et Roy Hawkins.

    Le monde du rock  sera d’ailleurs à l’origine de son "retour" dans les années 80 . En 1988, c'est avec U2 qu'on le retrouve sur le morceau « When Love Comes to Town » . En 2000, B.B. King enregistre avec Eric Clapton l’album « Riding with the King ».

    En 2006, B.B. King  entame une tournée d’adieux qui  ne s’arrêtera qu’en... 2012. 

    Auteur d'une soixantaine d'albums, 70 ans de carrière,  des disques avec des invités les plus prestigieux du monde de la musique, le King du blues vient de nous quitter.


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  • "Un peu, beaucoup, aveuglement" de Clovis Cornillac. Une comédie intelligente.

    Machin est un misanthrope qui reste cloîtré chez lui 24 heures sur 24 depuis 7 ans. Investi à fond dans son travail (inventeur de casse-têtes),  il ne peut se concentrer que dans le silence. Il ne possède qu'un seul ami, Artus, qui lui fait ses courses. 

    Machine, une pianiste talentueuse qui prépare un concours, vient emménager dans l’appartement voisin. Il y a bien un mur qui les sépare, mais il est bien trop insuffisant pour étouffer les bruits qu’ils font au quotidien.....

    Ici on se parle sans se voir, on se dit différent de ce que l'on est en réalité, ce qui peut entraîner des quiproquos, tout cela derrière un Mur.

    Cela ne vous rappelle rien?

    Facebook et le monde du net bien sur. Car sans en avoir l'air, derrière cette comédie romantique réussie, se cache une critique grinçante de notre société, du monde du virtuel et de la peur du réel.

    "Un peu, beaucoup, aveuglement" de Clovis Cornillac. Une comédie intelligente.

    Clovis Cornillac nous a vendu cette comédie romantique en forme d’hommage à l’âge d’or de la comédie hollywoodienne. On pense bien sur à Capra, Wilder ou Lubitsch. 

    Il nous dit également que son envie de réaliser date d'environ 5 ans, et que petit à petit cette envie est devenue nécessaire.C'est d'ailleurs à cette période que sa compagne Lilou Fogli, co-scénariste et actrice, a eu l'idée du film. Ils ont ensuite retravaillé tous les deux le scénario avec Tristan Schulman et Mathieu Oullion.

    Sur son rôle de réalisateur, Clovis Cornillac s'est rendu compte que faire un film nécessite un travail colossal, et on voit sur l'écran qu'il ne nous ment pas. Car oui, on a ici un vrai film de cinéma, pas une de ces comédies mal ficelée dont on a le sentiment que c'est un téléfilm. L'image est très soigné, tout comme l'intérieur des appartements et le look des acteurs. On sent que tout a été réfléchi, millimétré, c'est un vrai travail d'orfèvre, et non le travail bâclé d'un humoriste ou un ancien de Canal+  passé derrière la caméra.

    Voici d'ailleurs ce que dit l'acteur-réalisateur: "Pourquoi les comédies doivent-elle se résigner à n’être que drôles ? Trop souvent, on filme des gens de face, très éclairés, habillés en Celio qui balancent des vannes. C’est chouette, mais on a aussi le droit de faire du cinéma."

    "Un peu, beaucoup, aveuglement" de Clovis Cornillac. Une comédie intelligente.

    Le casting est vraiment très réussi. Au-delà de la performance Clovis Cornillac, excellent en misanthrope bourru, on retiendra tout d'abord dans les seconds rôles l'excellent Philippe Duquesne, et aussi Lilou Fogli en grande sœur délurée de Machine.

    Mais celle qui crève l'écran dès sa première apparition dans le rôle de Machine, c'est Mélanie Bernier. De la fraîcheur,de l'humour, ce personnage de jeune fille un peu coincé. Et puis quelle idée géniale que de lui avoir donner ce look. 

    "Un peu, beaucoup, aveuglement" de Clovis Cornillac. Une comédie intelligente.

     Clovis Cornillac est un acteur qui a toujours renvoyé une image sympathique. Lorsque j'ai appris que sa première réalisation serait une comédie, j'ai grimacé, vu le niveau habituel du cinéma français dans cet exercice. Evidemment, ce film n'est pas du niveau d'un Capra ou d'un Lubitsch, mais en comparaison de ce que le cinéma hexagonal a l'habitude de produire dans ce genre, on est très au-dessus de la moyenne, et c'est déjà beaucoup.


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  • Loin des Plenel, Caron et autre Todd, qui aiment tant nous présenter les musulmans en éternels victimes quels que soient leurs actes, il est heureux d'entendre des gens de gauche ouvrir réellement le débat gràce à des intellectuels comme Michel Onfray et quelques autres.

    A ce titre, j'aimerai que vous écoutiez Alexandra Laignel-Lavastine, écrivain et philosophe, qui vient de publier chez Grasset,  "La pensée égarée".

    http://grasset.fr/la-pensee-egaree-9782246857112​


    les matins -Faut-il forcer les intellectuels à... par franceculture


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