• ABBA pour s'évader.

    ABBA pour s'évader.

    J'avais prévu de vous écrire un article sur le candidat à la primaire de gauche le plus lamentable de tous,Benoit Hamon. Je lui avais même trouvé un titre "Benoit Hamon , le candidat du renoncement".

    Mais comme j'essaye de m’intéresser de moins en moins à la médiocrité, j'ai par conséquent décidé de renoncer à ce billet.

    Fuir la réalité du présent en se replongeant dans le passé est une solution de facilité que j'aime pratiquer.

    Et puis ce qu'il y a de bien avec le passé, c'est que l'on peut en occulter les mauvais passages pour n'en garder que les meilleurs .

    Afin de fuir ce présent ou l'information prend un malin plaisir à enchaîner les catastrophes, j'ai choisi des images et des sons d'une période ou l'on se disait que l'avenir ne pouvait qu'être plus beau.

    Nous étions dans les années 70, et comme allait le chanter Jane Birkin quelques années plus tard:"ex-fan des sixties, que sont devenues toutes tes idoles" . 

    Et oui, lors de cette nouvelle décennie  les Beatles sont séparés. Bien sur de nouveaux groupes (Pink Floyd et Led Zep), et de nouveaux artistes apparaissent sur la scène rock.

    En France on se débrouille comme on peut. Les radios et télévisions passent en boucle un couple qui fait la promotion des vaches rousses, blanches et noires de ma Normandie.

    En ce mardi 2 avril 1974 j'ai 10 ans lorsque le Président Pompidou décède.

    C'est le samedi qui suit, le 6 avril, que doit se dérouler le Concours Eurovision de la chanson à  Brighton en Angleterre.

    Mais suite aux obsèques de notre Président  le concours est finalement diffusé en France, une semaine plus tard, le samedi 13 avril 1974 . 

    C'est donc ce samedi 13 avril 1974 que le petit garçon que je suis découvre deux jeunes couples venus de Suède.

    Bien sur, à cette époque,  ABBA n'est pas un groupe apprécié dans le monde de la musique .

    Brian Eno, qui fut entre autres le producteur de plusieurs albums de U2, déclarera: « Dans les années 1970, personne n’aurait admis aimer Abba. J’aime Abba. Je les aimais avant, mais je ne l’admettais pas. Le snobisme de l’époque ne le permettait pas. »

    Trop  kitsch, des mélodies trop lisses et sucrées, de la musique pour supermarchés, voici quelques uns des griefs adressés régulièrement à ce groupe .

    Le quatuor a eu beau collectionné les succès pendant une petite décennie rien n'y a fait.

    On peut lire dans le magazine américain Rolling Stone. « En réduisant leurs paroles déjà bien insipides à de totales inepties, Anni-Frid Lyngstad et Agnetha Fältskog sont ainsi libres de déblatérer de leurs voix stridentes, sans se soucier de transmettre une quelconque émotion… ».

    Malgré tant de critiques, comment expliquer le succès du groupe suédois qui 35 ans après sa séparation continue de plaire au public qui le découvre?

    Il est évident qu'ABBA a créé un son nouveau en nous offrant un joli cocktail . De la pop, de la variété, un zeste de rock, de folk aussi, et le tout avec une petite sauce disco, sans oublier des arrangements très réussis. Et le tour est joué.

    On y ajoute l'originalité du groupe formé de 2 couples avec le duo de femmes en chanteuses, et le public ne peut qu'être séduit.

    Leur musique a traversé plus de 4 décennies et elle continue de rencontrer un grand succès, y compris avec les nouvelles générations.

    Pas mal pour un groupe qui fabrique une musique de supermarchés.

    Rien à voir, mais comment se fait-il que les souvenirs que nous nous construisons soient plus beaux que leur réalité?


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