• Sondage: Tsipras divise les français.

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    Avant de connaitre le résultat du référendum grec pour le oui ou le non à la question : «Est-ce que la proposition soumise par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l'Eurogroupe du 25 juin doit être acceptée ?», "Le Parisien/Aujourd'hui en France" publie un sondage sur d'Alexis Tsipras .

    Il est tout d'abord question de sa personnalité. Et sur ce sujet, et malgré le matraquage médiatique contre lui, il s'en sort plutôt bien puisqu'il recueille 48 % de bonnes opinions contre 51 % de mauvaises .

    Bien sur, les clichés employés contre lui par les éditorialistes ultra-libéraux ont aussi leurs effets puisque 67 % des sondés le trouve populiste. Toujours parmi les reproches, nos compatriotes ne sont que 45% à le trouver "compétent" . Ils sont aussi 43% à le juger "dangereux" et 37% "sectaire".

    On aimerait bien savoir combien ils sont à attribuer les mêmes qualificatifs aux dirigeants européens , au FMI et au monde de la finance en général.

    Mais si le personnage inquiète, il séduit aussi dans l'opinion française.

    C'est avant tout sa volonté, son courage, sa résistance, ses convictions, qui sont mis en avant parmi ses qualités. 58% des sondés prétendent qu'il a raison de s'opposer à l'Union européenne . Ils sont 72% à penser qu'il a des "convictions profondes", et 65% qu'il est "courageux".

    Sur le référendum, 78% des français prétendent qu'il va permettre au peuple grec de prendre une décision démocratique sur son avenir .

    Il est évident que sur ce sujet, les français ont encore en mémoire leur "non" de 2005, et le coup de Trafalgar réussit par Sarkozy.

    Bien sur, si le "non" l'emporte ce soir la Grèce risque se souffrir, mais elle saura qu'elle le fait pour garder son identité, sa dignité, son indépendance, et non pour venir gonfler le matelas des banques ou des états bien plus riches qu'elle.

    Bien sur l'attitude démocratique de Tsipras avec le référendum ne plait à personne en Europe. Il suffit d'entendre Michel Sapin pour s'en rendre compte: « Cette manière d’agir pourrait laisser des traces, y compris avec la France », « Ça sera désormais difficile avec lui car il y a un problème de confiance réciproque ».

    On aimerait que Michel Sapin, et le pouvoir français en sa totalité, utilise des termes aussi forts lorsqu'il s'agit d'un pays bien plus puissant qui espionne nos Présidents et nos entreprises.

    On aimerait bien par exemple qu'ils envoient balader le Traité transatlantique, ou qu'ils aient le courage d'accueillir Julian Assange .

    Mais il est plus aisé de faire les gros yeux à la petite Grèce que de résister face  à la puissance américaine.

     


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