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"The Spy Gone North" de Yoon Jong-bin . La réalité plus forte que la fiction.
L'histoire:
Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code "Black Venus". Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti.
Voici le meilleur film étranger que j'ai vu depuis quelques semaines, et ce n'est pas parce-qu’il est coréen, un pays qui m'est devenu très cher depuis un peu moins de 2 ans.
Ce thriller d'espionnage , basé sur des faits réels, nous fait découvrir que les deux nations ennemies entretiennent en réalité des relations pour le moins ambiguës, que selon les intérêts financiers ou politiques, des liens secrets peuvent être tissés.
Le scénario fait penser à l'univers de John Le Carré ainsi qu'aux films d'espionnage des années 1970. Ce n'est donc pas un hasard si le titre du film, "The Spy gone north" (L'espion parti au nord), fait penser à "L’espion qui venait du froid" du célèbre écrivain .
Oui, mais voilà, ici nous ne sommes pas dans la fiction mais dans la réalité. C'est ce qui donne au film une force supplémentaire.
Attention, ce n'est en rien un film d'actions. C'est avant tout un cinéma cérébral (il faut bien s'accrocher lors de la première heure) . Il faut suivre les étapes de l'infiltration de Black Venus et sa relation de confiance instaurée avec un dignitaire nord-coréen .
Il y a aussi la rencontre surréaliste avec le leader nord-coréen de l'époque, Kim Jong-il, toujours accompagné de son petit chien .
La seconde partie est un jeu de dupes , à la fois cynique et humain. Une seconde partie qui nous montre que l'ennemi du nord peut se révéler parfois bien utile, tout cela sur le dos du peuple.
Cette histoire prend une dimension supérieure lorsqu'on sait que depuis avril dernier, les dirigeants du Nord et du Sud ont décidé de se reprocher.
Dans quel but?
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